18 Septembre 2013 : Réunion d’information par M. Maugis sur la situation économique de notre groupe. 
La fatalité de la présentation ne nous donne pas envie de nous battre pour l'avenir. Quelle façon d’encourager les salariés pour sauver Saint Ouen !

Pourtant la CFDT se souvient parfaitement du discours de l’année dernière, le 18/09/2012 et des encouragements de notre DG en personne qui nous proposait de nous battre sans restriction et sans préjugés, de nous battre contre l’immobilisme de notre maison mère pour des projets niches ou comme le projet Monaco  … !   

Selon M. Maugis les départements PT et AA s’en sortent plutôt bien en France alors que cela va mal en Europe de l’ouest. Pourtant le 23/09/2013, dans un Comité d’Etablissement et CHSCT extraordinaire, la direction propose une restructuration du département PT (Skil/Dremel)  avec 8 postes sur 13 concernés. Entretemps, comme par miracle une nouvelle activité jardinage gamme Pro proposée par l’Allemagne offre aux salariés concernés la possibilité d’entrevoir un avenir meilleur !

Dans le même registre, en réunion du comité européen, la direction présente un projet de standardisation du modèle de fonctionnement des services HRL (25 postes du groupe Bosch en France sont concernés). Ce projet touche dans un premier temps la région « France, Espagne, Italie » et serait délocalisé au Portugal. On connait déjà toutes les problématiques, les difficultés  quand on a besoin de HRL pour la gestion des litiges (ex. contrat de travail, SS, SAP ou Etime etc.…) alors bon courage à tous si nos interlocuteurs sont au Portugal.

La CFDT pendant la réunion NAO du 19/11/2013 a exprimé son opposition à ce projet.
Pour une fois, D. Olivier se trouve en désaccord « pour des raisons législatives » et précise que ses collègues HRC des autres pays Européens sont sur la même longueur d’onde. Bizarre, car pour la réorganisation PT ou autre il n’y aucun désaccord de notre HRC voire plutôt une harmonie !

- La CFDT a souhaité une présentation du diesel PCA par son responsable M. Mecker:

1. Présentation de l’activité DS/SPC :

Peugeot 2008

• Peugeot 2008 (part de marché Diesel 2013=63%)
• New Peugeot 308 (part de marché Diesel 2013=76%)
• New Citroën C4 Picasso (part de marché Diesel 2013=91%)

M. MECKER précise que dans cette activité DS-PC/SPC 48 salariés travaillent à Saint-Ouen et Stuttgart-Feuerbach pour notre client PCA (Peugeot Citroën Automobiles).  

« Le diesel pour Bosch représente 8 milliards d’euros sur un chiffre d’affaires qui s’établit à 48 milliards d’euros.  Il existe de nombreuses discussions polémiques à propos du Diesel en France. »

L’entreprise PCA a lancé cette année la Peugeot 2008, avec un taux de diesel de 63%. En outre, les taux de diesel de la 308 et de la Picasso s’élèvent respectivement à 76% et 91%. Par ailleurs, PCA rencontre des difficultés : les volumes de production sont en réduction. Bosch n’est pas en mesure d’agir face à cette situation. D’autre part, PCA envisage un rebond pour les années 2014 et 2015 il a d’ailleurs nommé son plan « rebond 2015 ». M. MECKER précise également que PCA a arrêté en 2012 ses activités en Iran qui était le seul gros client de PCA hors Europe. La perte de ces véhicules est définitive à court terme.

M. MECKER présente la vision de Bosch. Il mentionne une légère croissance pour l’année 2014 ainsi que pour 2015. Le diesel en volume est relativement stable sur les années futures, et ce jusqu’en 2020.

La croissance de PCA s’effectuera sur les moteurs essence. En effet, PCA ambitionne de réaliser de la croissance sur des marchés comme la Chine ou le Brésil, marchés sur lesquels le diesel n’est que peu développé. En revanche, des pays comme l’Inde ou la Russie ont des taux de diesel importants mais PCA n’y est que peu ou pas présent.  Il évoque la problématique de la part de marché Bosch en matière de diesel. En 2013, Bosch a réussi à remplacer Conti pour les systèmes Euro 6 qui débuteront en 2014 et 2015. En 2016, les principaux acteurs seront Delphi et Bosch.

- Les OS s’interrogent à propos des parts de marché diesel.

M. MECKER commente  qu’en 2020, il est prévu que PCA produise 1,3 million de moteurs diesel. 83% de ces moteurs seront équipés d’un système d’injection Bosch. Sur les 3,6 millions de véhicules qui seront produits par PCA en 2020, 32% sont des diesels. Bosch équipera près de 80% de ces 32%.

New Citroën C4 Picasso

- La CFDT demande si Bosch récupère en essence le parc diesel qui se réduit.    

M. MECKER répond que ce parc ne se réduit pas mais est stable.

- La CFDT souhaite obtenir des précisions à propos des moteurs PCA et demande si la collaboration avec Ford est toujours d’actualité.

M. MECKER relève deux familles de moteurs chez PCA, à savoir les DV et les DW. La réponse est positive. Bosch fournira directement 500 000 systèmes à Ford. DV représente environ 1,5 million de moteurs par an. Il s’agit d’ailleurs de la plateforme moteur la plus importante qui puisse exister.

- La CFDT s’enquiert d’impacts moteurs prévus avec GM

M. MECKER répond par l’affirmative. Il est prévu à partir de 2016 dans les véhicules communs comme la Meriva d’intégrer un moteur diesel PCA. Cette situation correspond à du business supplémentaire pour Bosch.

- La CFDT demande si cette situation concerne également la France.

M. MECKER répond oui.

- La CFDT précise qu’à une époque PCA exigeait que l’équipement de ses moteurs soit fabriqué en France. Il souhaite savoir si ce point est toujours d’actualité.

Mr. MECKER répond qu’au début des années 2000, certains constructeurs agissaient de manière contraire et était intéressés par les produits d’origine low. Cost. Il ajoute que PCA fabrique tous ses moteurs en France, ce qui n’est pas le cas de Renault.

- La CFDT dit que cette situation ne concerne pas l’intégralité des moteurs PCA. Il avance le cas du Brésil qui souhaite des moteurs produits localement.

M. MECKER en convient. Il signale qu’il faisait référence à l’Europe.

- La CFDT estime qu’il est intéressant pour Bosch que les composants diesel qui équipent les véhicules soient produits en France.

M. MECKER indique que le calculateur a été relocalisé à Mondeville l’an dernier. Plus de 60% de la production de Mondeville est destinée à PCA. Il avoue être fier de cette situation. Par ailleurs, les pompes ne seront pas réalisées en France mais à Hombourg notamment. Enfin, la nouvelle génération d’injecteurs sera produite à Hombourg.

IL explique que si le marché avec PCA n’avait pas été gagné, la situation aurait été plus délicate pour le site de Rodez ainsi que pour les autres sites de production d’injecteurs.  Il évoque ensuite l’évolution des normes concernant les moteurs diesel et précise que ces normes sont de plus en plus contraignantes. Cette situation est intéressante car cela représente du business pour les industriels.

- Les OS notent que les particules n’ont pas toutes la même taille.

M. MECKER : Les véhicules doivent répondre à des contraintes plus importantes.  14% des particules émises en France proviennent de l’automobile. La partie la plus importante se rapporte au secteur résidentiel (chauffage domestique etc.…). On relève davantage de particules au niveau du périphérique qu’ailleurs dans Paris. De plus, cette question se rapporte à des enjeux de lobbying.

M. MECKER évoque ensuite la problématique des oxydes d’azote (Nox). Il apparait que 55% des Nox sont émis par le secteur routier (23% par les poids lourds).  Il aborde la question des filtres à particules. Ce filtre est efficace dans l’intégralité des conditions de roulage. Il élimine 99,9% des particules fines et ultrafines à l’échappement. Ce filtre fonctionne dès le démarrage du véhicule. Les particules s’y accumulent. Une régénération est effectuée au bout d’un certain nombre de kilomètres. En conséquence, les particules sont brulées. Au final, la présence d’un filtre permet d’éliminer les problèmes de particules. Toutefois, les véhicules ne sont pas tous équipés.

- La CFDT demande si ce filtre est obligatoire.

M. MECKER relève une obligation depuis 2011. PCA a réalisé des installations depuis le début des années 2000. En outre, la moyenne d’âge du parc de véhicules en France s’élève à huit ans. Selon lui, il conviendra d’attendre dix ou quinze ans avant de pouvoir observer les effets du filtre à particule. Par ailleurs, il s’agit d’un sujet politique. En Allemagne, certains centres-villes ne sont pas accessibles aux voitures non équipées qui ne comprennent pas de pastille afin de les identifier.

Concernant les oxydes d’azote, une évolution future est prévue. En effet, les normes Euro 6 qui entreront en  application en 2014 seront plus contraignantes.

New Peugeot 308

-        Vente au personnel : Nous souhaitons une braderie par an et envoi par mail de la liste 2ème choix PT au moins 2 fois par an

M. A. Blome annonce que PT n’organisera plus de braderie des produits vendus en deuxième ou troisième choix, et notamment les appareils filaires, qui doivent subir un test de haut voltage afin de satisfaire une règle de sécurité interne Bosch. Satisfaire cette obligation représente un coût qui devrait être répercuté dans les prix de vente et de fait supprimerait le prix attractif de -50%. Pour ce qui est de la liste de 2°Choix,  ce ne sera plus possible non plus !

Pour la CFDT cette situation « stupide » ne peut que dissuader les salariés d’acheter chez Bosch. 

-        Nombre d’heures errasées en Novembre :

Apprentis: 62h34 ; - Stagiaires: 35h33 et 170h61 pour les CDI: Contre 122h66 en octobre.

-        Nombre de salariés en arrêt de travail dont leurs dossiers sont refusés (litige) par la Sécurité Sociale et présentent donc des difficultés de paiement (en 2012 et 2013) ?

2012 : 19 dossiers en litige (dossier non conforme aux arrêts des médecins).

2013 à ce jour 33 dossiers en litiges (avec 27 non conformes aux arrêts des médecins ; 5 en remboursement partiel et 1 avec des documents incomplets).

Pour plus info sur vos droits voir le tableau à la fin de la page 4

La direction a confirmé le départ anticipé de 2h00

sur l’horaire habituel pour le 24 et 31 décembre 2013.

-        La formation « préparation à la retraite » est elle obligatoire ? 

Non ; c’est du développement personnel. Donc c'est sur les heures de DIF.

-   Est-ce que les heures de DIF pour les formations en immersion de langue vont être débloquées ?

HRL précise que ça dépendra du budget formation, sachant que les formations en adaptation au poste seront prioritaires. 

Effectifs Sociaux So Fin Octobre 2013 (comparé à Octobre 2012):

Fin Octobre :

10 Entrées :        1 CDI (FIN), 1 CDD (DS) et 8 contrats en alternance (7 apprentis + 1 professionnalisation). 

Et 6 Sorties : 1 retraite (PT) ; 1 fin de CDD (AA); 3 fins de Contrats en alternance (1 apprenti + 2 professionnalisations) ; 1 Démission chez DGS;

Contrairement a AA et PT (voir Edito) le CA des Ventes GS est à la baisse avec - 23% /2012 et - 45% en octobre /2012 et selon la direction essentiellement lié au carnet de commande hybride et électrique qui n’est pas au RDV du plan. La CFDT a demandé de séparer la partie hybride et électrique de GS afin de pouvoir comparer l’activité GS aux années précédentes.

Indemnités journalières  suite Maladie, Accident de travail, Congés Maternité etc.…

Lors d’un arrêt maladie ou accident du Travail notre employeur assure la subrogation, c'est-à-dire qu’il se substitue à la sécurité social et à notre assurance Prévoyance (au-delà des 90 jours de franchise avec au moins un an d’ancienneté) afin de maintenir nos revenus, et il perçoit de ces 2 organismes les indemnités correspondantes (indemnités journalières) aux 3 jours de carences prés.

Et pour cela il faut impérativement envoyer (ou faire envoyer) les arrêts dans les délais impartis.

  Joyeuses fêtes à toutes et à tous !

Avec la CFDT, informer, proposer, réagir.

Rédige par l'équipe CFDT Saint Ouen

Participants : représentant Directions  et Salariés des sociétés  RBFR /FBF / ZFLS / TTFR et DCFR

En Bref pour 2014 

- Prévoyance : le ratio Cotisations sur Prestations n’est pas équilibré et a pour conséquence des tarifs qui vont augmenter.

- Mutuelle : le ratio Cotisation sur Prestations est quant à lui légèrement excédentaire mais on  devrait voir le tarif augmenté afin de prévenir des dépenses à venir.

Pour la Prévoyance, 2013 est la date de la fin de garanti de Taux commercial négocié initialement avec AXA (Mercer étant l’intermédiaire) Pour rappel la couverture prévoyance indemnise les cas de décès et les arrêts de travail (AT) supérieur à 60 jours. Sur ces deux catégories d’indemnisations. Pour  AXA les indemnités décès sont  bénéficiaires mais le bilan est pénalisé par le budget des AT.

Le législateur à ajouter à cela la mise en place d’une portabilité étendue à 12 mois prise en charge intégralement par l’employeur et applicable à partir du 1^er Juin 2014. Auparavant elle était de 9mois ce qui va provoquer des augmentations de tarif à partir de janvier 2014.

Au vue de la situation,  la Direction a négociée avec Mercer un échelonnement des augmentations des tarifs sur 3 ans (2014/2015/2016) ainsi que la réduction de certaines garanti (suppression de la majoration des décès accidentel par rapport aux décès « maladie » et suppression  du plafond des sommes versées en cas de « prédécès » du conjoint).la formule prédécès n’est pas très élégante mais elle correspond au décès du conjoint

Reste à définir  Une communication individuelle des garanties seront alors envoyés à chaque salariés.

Pour la mutuelle, si l’année 2013 est excédentaire, les prévisions d’augmentation du plafond mensuel de la sécurité social et celles des évolutions des frais de santé pousserait à mettre en place une augmentation des tarifs pour 2014.

Pour la mutuelle comme pour la prévoyance la mise en place d’une portabilité de 12 mois agirait également sur cette augmentation…

                  (Qu’est ce que la portabilité ? Ce dispositif née dans un Accord National Interprofessionnel de 2008 et modifié en 2013 notamment  pour augmenter la durée de 9 mois à 12 mois, qui permet aux salariés licenciés de voir leur couverture prévoyance et santé prolongée gratuitement sur 12 mois. )

Pour revenir à ces réunions sur la prévoyance et mutuelle :

-  La CFDT a dénoncé l’impacte du cout de la portabilité sur les cotisations des salariés, alors que les potentiels réorganisations et  licenciements sont pleinement de la responsabilité des employeurs !

La Direction de RBFR s’est engagé à étudier une solution pour prendre à sa charge ce paramètre impactant l’augmentation des cotisations.

- La CFDT a une fois de plus soulevé la problématique des médicaments avec une vignette orange et a demandé que l’on étudie l’impact sur les cotisations  si cette couverture était incluse dans nos prestations. L’hypothèse que cette amélioration de la couverture santé s’accompagne d’un cout modique est donc à préciser car la Direction a enfin accepté que l’on Etudie ce point.

- La CFDT a également demandé que l’on étudie la possibilité que les salariés devant avoir une paire de lunette pour vision de près et de loin, puisse avoir une prise en charge de la mutuelle pour cette deuxième paire de lunette ( ce qui n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui )

Conclusion de la Commission :

Suite aux divers points ouverts plus haut, MERCER et MUTEX doivent nous répondre et le niveau des augmentations Prévoyance et Mutuelle doivent encore être discutées, la CFDT reviendra alors vers vous !

Autres informations lié aux Mutuelles:

     La loi de Financement 2014 du gouvernement sur  les complémentaires santés, prévoit que la participation employeur soit considérée comme un avantage en nature et qu’elle soit introduite dans le net imposable des salariés, les cotisations des salariés elles restant déductible d’impôt sur le revenu.

Résumé des différentes instances dans lesquelles vos élus ont participé. 

N’hésitez pas à nous adresser vos questions.

La secrétaire du C.E, Marie-Claire LEBAILLY, a fait valoir son droit à la retraite cet été, et la section CFDT-So la remercie pour sa disponibilité, et son sérieux pour la Gestion des Œuvres Sociales et Culturelles du Comité d’Entreprise.

-        Nous avons demandé le nombre de salariés présents aux mois d’Avril, Mai et Juin 2013 dans le service chargé de clientèles «hotline» chez PT SCS1-EW ainsi que le Volume d’appel, le temps de décrochage et la qualité d’accueil; avec un  comparatif avec Année- 1 :  

HRL précise que 2 C.D.D. seront prolongés jusqu’à la fin d’année et aucune embauche en CDI n’est prévue.

-       Quelle est la situation actuelle dans ce service ? Et si des actions sont menées, serviront-elles à améliorer la  QVT ?

HRL : «Forte Activité et absences récurrentes (Congés Payés/Arrêts Maladie)  qui pénalisent le travail quotidien. Différents projets sont en cours d’étude. Le projet choisi sera présenté aux représentants des salariés par la direction dès qu’il sera prêt.»

La direction ne veut pas donner le nombre de salariés présents avec un  comparatif avec Année - 1. Pour la CFDT ce service est toujours en manque d’effectifs suite aux 2 départs de fin d’année 2012, pourtant le nombre d’appel est en forte croissance ce qui se traduit inévitablement par le mal être des salariés. Le chiffre d’affaire va très bien ce qui explique le nombre d’appel, mais que fait le Board !

Les métiers se recoupent et il arrive fréquemment que ces services se retrouvent en concurrence entre eux face à un client. Ceci est nuisible pour l'image de la Société à l'extérieur, à l'acquisition de projets et crée des tensions entre les services.

• Qui a la vision globale de la situation ? Qui arbitre ? Est-il prévu de chapeauter l'ingénierie et de coordonner nos actions ?
• Est-il pertinent de faire appel à des prestataires, à RBEI (Inde), ou à des équipes allemandes plutôt qu'à nos collègues du site ?
• Dans une situation de crise où la charge de travail n'est pas certaine, comment réussir à mieux coopérer entre les Départements de SO

M. Deneuville responsable pour le client Renault/Nissan, nous précise qu’une réflexion est actuellement en cours pour permettre la mutualisation des compétences et si il est arrivé que 2 départements soient en concurrence ce sont des cas exceptionnels et si besoin sont arbitrés par M. Maugis. Concernant la sous-traitance chez RB-De ou RBEI (Inde). Il précise que cela ne doit concerner que des démarches génériques et seules des activités complètes doivent être envoyées en Inde.

2.       Activité de Renault Nissan ?

-        La marque Renault a vu son CA passé de 42 Milliards €  en 2011 à 41 Milliards €  en 2012 soit un profit qui est passé de 3% à 2%. Par ailleurs Renault (y compris Dacia) a réalisé une progression en 2012  de + 30% au Brésil; + 25% en Russie  et + 50% en Inde, toutefois ces progressions ne permettent pas de compenser la perte en Europe. C’est sur les 600 000Vh vendus sous la marque Renault que l’entreprise  réalise l'essentiel de ses marges.

L'objectif 2013 pour Renault s'établit à plus de 3 millions de véhicules en Russie et 4,3Mio en 2016(y compris Avtovaz qui compte renouveler toute sa gamme).

-     Concernant la situation de Nissan, il relève une légère progression du chiffre d'affaires et 4,9 Mio de Vh vendus en 2012 et 5,3 Mio en 2013. Les marchés les plus importants pour Nissan sont les Etats-Unis (1,6 Moi Vh) et la Chine (1,2 Moi Vh). D’autre part des investissements importants sont réalisés en Indonésie.

-     Par ailleurs M. Deneuville précise que Renault souhaite continuer dans les Vh à petit prix et un nouveau projet sera lancé prochainement en Inde avec un prix d’appel autour de 4 500 euros !

La CFDT s'inquiète de voir venir ces véhicules sur le marché Européen et en France.

M. Deneuville avance l'exemple de la Logan et précise que son succès prouve l'existence d'un marché.

 

-     Nous avons souhaité la présence de M. Lismonde pour évoquer les divers projets en 1ère monte :

 

M. Lismonde expose: 

Il DGS ECP basée à Saint-Ouen fait du développement électronique :

Systèmes de contrôle moteur Essence et Diesel, boîte de vitesse hybride, etc. Le département compte 190 collaborateurs, dont 28 personnes en Allemagne. En France, le département est organisé en plusieurs équipes :

°  l’équipe Applications 

°  L’équipe Développements logiciels (partie plate-forme) 

° L’équipes Clients : « PSA Essence (ECP3), PSA Diesel (Allemagne) et Renault Essence et Diesel (ECP5) » 

°  L’équipe Système 

°  L’équipe Qualité 

°  L’équipe Controlling.

-  La CFDT : Pourquoi l’équipe Client PSA Diesel est basée en Allemagne ?

M. Lismonde répond que cela résulte des orientations historiques prises par GS décidées il y a 25 ans de créer un centre technique essence en France et de confier le développement logiciel Diesel à l’Allemagne (pour PSA) et à l’Autriche (pour RSA). Lors de la création de DGS, l’activité Logiciels PSA qui n’était pas en France est restée en Allemagne tandis que l’activité Logiciels Renault a été transférée en France (équipe ECP5). A ce jour, il n’y aurait aucun intérêt à transférer l’activité Logiciels PSA en France car il est très important pour DGS d’avoir une tête de pont à Stuttgart qui reste le cœur du développement au sein du Groupe.

Il  explique  les  différents  projets  en  cours  de développement pour PSA. Il précise que l’un des enjeux sera de pénétrer le marché des petits moteurs 3 cylindres qui est amené à se renforcer.

-   La CFDT demande si PSA et GM développent des projets communs sur les moteurs hybrides, par exemple pour l’Ampera.

M. Lismonde répond qu’il n’y a rien d’officiel pour le moment.

M. Lismonde explique que la charge de travail est importante. Il y a en ce moment 16 variantes du moteur EP6 de PSA en cours de calibration sur les items connus. 

- La CFDT souhaite savoir s’il y a une réflexion pour prévenir la perte des fonctions calibrées sur So, comme par exemple la Safety. 

M. Lismonde répond que les logiciels actuels sont un mix entre les fonctions du constructeur et celles de l’équipementier. Ces évolutions ont un impact sur le développement des logiciels et sur la calibration. Pour autant, les constructeurs sont prêts à confier la calibration à un équipementier à condition que ce dernier propose des prix compétitifs. Il faut avoir à l’esprit qu’il s’agit d’une activité très concurrentielle puisqu’il faut lutter contre les autres équipementiers mais également contre des bureaux d’engineering. L’ambition reste d’offrir à PSA et RSA une prestation de calibration pour les systèmes Bosch mais également pour d’autres systèmes. Le savoir-faire de Bosch est toujours reconnu chez nos constructeurs nationaux et  permet d’être bien positionné pour travailler sur les futures normes

- La CFDT demande si Bosch reste toujours précurseur par rapport à ses concurrents 

M. Lismonde confirme que Bosch reste très bien placée, comme en atteste le fait qu’elle détient respectivement 80 % de part de marché chez PSA et 60 % chez RSA sur le Diesel, et 50 % de part de marché chez PSA et bientôt 40 % de part de marché chez RSA sur l’Essence. Il faut néanmoins avoir une vision globale. Les compétences ne sont pas suffisantes pour gagner des marchés. Les infrastructures et l’implantation mondiale sont également prépondérantes. Bosch n’est pas incontournable et se doit de rester compétitif.

  4.     L’innovation 

M. Lismonde explique que l’innovation permet d’anticiper les besoins de clients et de faire valoir le savoir-faire technique de l’Entreprise. Des démonstrateurs sont en cours de construction pour d’essayer d’acquérir les nouveaux moteurs 3 cylindres dans les mois à venir. L’objectif est également de travailler dans d’autres domaines tels que la combustion. D’autres travaux sont en cours sur les systèmes d’injection d’essence du futur.

   5.    Les acquisitions 

M. Lismonde détaille les acquisitions réalisées chez PSA. Pour le Diesel, l’acquisition du moteur DV Neo devrait être officialisée avant la fin juin. Pour l’Essence, des discussions sont en cours sur HY4 pour la Chine et sur le Flex-start. Concernant Renault, des négociations importantes concernant les moteurs Diesel (K9, R9 et L9) vont commencer en juillet et devraient se conclure en début d’année prochaine.

-  La CFDT demande si Bosch participe à la consultation lancée par Renault sur l’hybride. 

M. Lismonde précise qu’aucune consultation n’a été lancée à ce jour. IL indique également que l’activité DGS en Allemagne ne semble pas diminuée  La crise a conduit la plupart des constructeurs européens à choisir la sécurité en décidant de travailler(ou continuer) avec Bosch, qui a par exemple gagné des parts de marché chez Mercedes et BMW.

Pour autant, le marché reste extrêmement compétitif. Certains équipementiers sont d’autant plus agressifs (ils jouent leur survie). Plusieurs bureaux d’engineering sont également dans la même situation. Il faudra donc se battre pour réussir les prochaines acquisitions.

-        La CFDT demande depuis 4 mois la charge de travail des Sces partagés mais aussi des départements  PT et AA. La seule réponse de la Direction c’est le chiffre d’affaire en regard du nombre de salariés.  

Pas vraiment satisfaisant mais HRC ne souhaite pas mettre de moyens sur ce sujet sensible.

Une réunion de crise du CHSCT s’est tenue le 18 juillet, suite à une visite déclenchée par la CFDT sur des risques encourus par les salariés lors de l’installation des sabots de blocage de roues AR dans un espace très réduit pour les véhicules utilitaire de type Renault Master lors de l’utilisation du Banc Antipollution chez DS/EVL.

Ce projet Renault va durer 2 ans 1/2 avec 200 tests prévus par an, soit environ un test par jour.

Les propositions faites par le responsable du département concernent : un ½ sabot pour la roue AR/D pour diminuer le poids et un sabot pour la roue AR/G + sangles sur l’arrière du véhicule ainsi qu’un treuil électrique pour soulever la ligne d’aspiration des gaz d’échappements afin de libérer de l’espace pendant l’intervention.

Le CHSCT a demandé que ces propositions soient validées par une Sté agréée et aussi par les salariés utilisateurs. Ensuite elles devront être validées par un organisme indépendant, de plus il a été demandé pour ce type de véhicule  qu’il y ait obligatoirement et toujours 2 opérateurs présents.

L’ensemble du CHSCT a déploré le fait que des sabots plus léger ne soient toujours pas en place alors que des solutions existent chez le fournisseur avec des poids de sabots <15Kg.

Pour la CFDT ce problème de poids de sabots (40 Kg) ne devrait plus exister car depuis plus de 3ans, suite un AT, qui a bloqué le dos d’un opérateur pendant un mois (voire pour toute sa vie), de plus ces essais pour ce projet sont connus par les responsables depuis plusieurs mois et c’est seulement 15j (moins le mois d’août) avant le début des essais que le problème est soumis au CHSCT. Ne pas oublier que chaque sabot est monté et démonté pour chaque roue arrière (2x2) à raison de 7 à 8 tests par jour (28 à 32 fois /j et 5j/5).

M. Schmitt nous dit qu’il attendait un Master pour faire ce test.

Et nous lui avons répondu que ce genre de véhicule est très courant en France !  

Pour la CFDT, ce genre de point ne devrait absolument plus faire l’objet d’une consultation du CHSCT et encore moins d’un CHSCT exceptionnel car l’origine est connue depuis longtemps (voir plus haut) et toujours sans solution.

-        D’autre part une nouvelle fuite de gazole >2000l s’est encore produite dans les Sous Sol du bâtiment 111 dans la nuit du 15 au 16 Juillet suite à une panne du circuit d’air comprimé. Ce problème avait déjà été identifié (suite cette fois à une panne électrique) en Mars 2013 (perte de 600l) et la solution de correction qui avait été programmée à ce moment là  pour fin Aout/début Septembre 2013.

Même si ces odeurs de gazole ne sont pas dangereuses pour la santé des salariés, ils représentent une gêne importante, imaginez de rester une journée en train de faire la vidange d’un réservoir avec toutes les effluves de gazole qui tournent autour.

En accord avec la direction le CHSCT met en place un Workshop pour trouver une solution pérenne, constitué de membres du CHSCT,  de l’équipe DS/EVL et de la Direction.

Le bureau du Comité d’Entreprise Européen est de nouveau convoqué le 19 Septembre à Stuttgart. Il faut dire que le nouveau Directoire du Groupe taille dans le vif.  C’est au tour de la production des tondeuses à gazon fabriquées jusqu’à présent à Stowmarket (Grande Bretagne) qui va être délocalisée en Hongrie dans l’usine de Miskolc. Un nombre important d’emplois sont menacés.

Enfin l’usine Autrichienne de Hallein qui fabrique des systèmes Commonrail pour gros moteur Diesel est elle aussi exposée à un projet de suppression d’emplois assortis d’une demande de réduction des coûts et d’efforts salariaux.

N’hésitez pas à adresse vos question aux militants de la CFDT Saint Ouen 

Christophe Arjona, Steve Barbey, Daniel Chevallier, Arnaud Decloitre, David Dubois,
Mehrdad Ghafouri, Chantal Hayat, Didier Lancien, Jean-Laurent Lemaire, Naima Mansouri,
Patricia  Michel, Pierre Souchet et notre DSC Marc Soubitez basé à Vx.

Avec la CFDT, informer, proposer, réagir

Inter C.F.D.T du Groupe Bosch

Cette réunion du bureau restreint avait pour objectif la préparation de la prochaine assemblée générale plénière du Comité Central d’Entreprise qui se déroulera les 19 et 20 mars prochains à  Stuttgart.

Il s’agira déjà de la 16^ème session de cette instance importante.

Cette réunion était aussi destinée à faire un point particulier sur  la restructuration engagée dans la Division ST (Techniques de sécurité) et bien sur de faire un tour d’horizon de la situation du Groupe?

1/ Restructuration au sein de la Division ST (Techniques de sécurité).

Selon la Direction, une enquête de satisfaction clients aurait montré une insatisfaction de ces derniers concernant la réactivité, la disponibilité et la qualité des réponses dans le traitement, la réalisation et le suivi des commandes de la Division.

Cette insatisfaction de la clientèle se concrétisant en 2012 par un repli de 3,7% du chiffre d’affaires par rapport à l’exercice précédent et inférieur de 6,9% par rapport au Plan.

Le projet « Rome » consiste à regrouper sur le site Roumain de Timisoara la plupart des différents services commerciaux d’appels Européens (et sur le site Suédois de Malmö, ceux des pays Scandinaves et Baltiques).

Au total, 29 postes de travail seront supprimés dans les différents pays Européens pour 17 créés à Timisoara et 2,5 à Malmö.

Ces 29 postes supprimés se répartissent ainsi :

5 en Allemagne à Kassel, 7 en Hollande à Eindhoven, 5 en France à Clamart, 2 en Espagne à Madrid, 4 en Grande-Bretagne à Denham, 1 en Italie à Milan, 2 en Pologne à Varsovie et 3 en Suède à Stockholm.

Le calendrier de cette restructuration est serré puisque la Direction de la Division souhaite qu’elle soit achevée fin 2013.

Elle en attend une réduction des coûts de l’ordre de 700 000 €uros (principalement sur le coût de la main d’œuvre).

Pour  les salariés(es) de Clamart représentés par Pascal Bazenet et par Marc Soubitez en qualité de membre du bureau restreint du Comité d’Entreprise Européen, le bien fondé de cette restructuration est loin d’être démontrée.

Il est en effet loin d’être acquis que la satisfaction client soit améliorée par des réponses d’un centre d’appels situés en Roumanie sur des questions très techniques…

Nous avons également indiqué notre incompréhension de ne pas voir les centres d’appels de Forbach et Chalon en Champagne (qui font également partie de la Division ST et qui souffrent d’un manque de charge) de ne pas se voir confier ces missions. La réponse de la Direction est simple: La main d’œuvre est « encore* » moins chère en Roumanie ! 

(*ce sont dans ces centres d’appels que l’on trouve les salaires les plus bas de Bosch en France)

Nous avons indiqué à la Direction que nous nous réservions la possibilité du déclenchement d’un droit d’alerte avec l’assistance d’un expert économique.

Mais surtout nous avons exigé qu’à défaut de plan social (car le nombre de suppressions de postes est inférieur à 10) des solutions sociales acceptables soient trouvées pour chaque salarié(e).

Concernant le second projet «HCTM» il s’agit ici d’une activité qui pour l’essentiel est concentrée aux Etats Unis.

C'est un exercice de la médecine par le biais des télécommunications et des technologies qui permettent la prestation de soins de santé à distance et l'échange de l'information médicale s'y rapportant.

Selon la Direction, en France, les contraintes administratives et l’hostilité des médecins à cette activité (en Europe en général et en France en particulier) empêchent son développement.

Cette activité enregistre des pertes de plus ou moins grandes importances depuis plusieurs années, qui culmine en 2012 à 216 000 €uros.

Conséquence, la Direction de la Division a décidé d’abandonner purement et simplement cette activité supprimant du même coup les 2 postes de travail qui y étaient affectés. Egalement 3 suppressions de postes en Allemagne avec regroupement de l’activité de Munich sur le site de Waiblingen (à côté de Stuttgart) et 2 en Hollande.

Au total, ces deux restructurations conduiront à la suppression de 36 postes de travail. Si dans certains pays (la Hollande) les salariés(es) ont l’assurance d’être reclassé, ce n’est pas encore le cas en France.

Bien évidemment, notre exigence rappelée avec force et détermination, c’est que des solutions socialement acceptables pour chacun soient trouvées par Robert Bosch France et nous refuserons tout licenciement sec.

2/ Les effectifs au 1^er janvier 2013.

Au 1^er janvier 2013 l’effectif mondial du Groupe Bosch (avec les effectifs des sociétés BSH et ZFLS qui ne sont détenues qu’à 50% par Bosch) s’élevait à 299 920 salariés (contre 299 628 au 1^er janvier de l’année précédente) soit un effectif stable mais avec des évolutions très différentes selon les Continents et les pays.

Géographiquement les effectifs se répartissent ainsi:

  Sans BSH et ZFLS, le nombre de salariés s’élève à 276 742 (contre 275 758 l’année précédente).

En 2013 sans le moindre doute, l’Europe (Hors Allemagne) ne sera plus la seconde région mondiale pour Bosch et sera dépassée par l’Asie.

  Certains responsables du Groupe n’hésitaient pas à affirmer il y a 4 ou 5 ans, qu’à terme l’Asie emploierait plus de salariés(es) que l’Allemagne elle-même.

Ce qui pouvait apparaître il n’y a pas si longtemps comme une hérésie, pourrait devenir réalité dans moins de 10 ans à la vitesse actuelle du développement de Bosch en Asie et en particulier en Inde et en Chine.

L’évolution des effectifs dans les pays Européens entre le 1^er janvier 2012 et le 1^er janvier 2013: Sans les effectifs de BSH et ZFLS.

Entre parenthèses à côté du nom du Pays, les chiffres de la croissance ou des pertes d’effectifs:

Le tableau parle de lui-même. La France ne cesse de perdre des places et surtout des emplois. A l’exception de la Tchéquie (et des difficultés de la Division DS injection diesel à Jilhava), l’essentiel de la croissance des effectifs se fait en Europe de l’Est.

Des pays comme l’Ukraine, la Roumanie et la Russie vont connaître des développements importants.

De nouvelles implantations vont apparaître prochainement en Serbie.

L’évolution des effectifs sur le Continent Américain entre le 1^er janvier 2012 et le 1^er janvier 2013: 

Sans les effectifs de BSH et ZFLS

La catastrophe sociale la plus grave est intervenue dans l’usine Brésilienne de Curitiba et toujours dans la Division DS avec plus de 1000 suppressions d’emplois

L’évolution des effectifs sur le Continent Asiatique et Africain entre le 1^er janvier 2012 et le 1 /01/2013:  

Sans les effectifs de BSH et ZFLS

 Pour la 1^ère fois, la Chine dépasse l’Inde par ses effectifs sans BSH ni ZFLS. En intégrant ses 2 filiales, l’écart se creuse désormais irréversiblement puisque la Chine totalise 31 219 salariés(es) et l’Inde 24 932.

On signalera la poursuite de la baisse des effectifs en Australie (dans la principale usine du pays à Clayton.Division AE électronique moteur) et en Corée suite à un conflit social particulièrement violent.

3/ Situation dans la Division SE Energie Solaire:

A leur demande, nous avons rencontré les collègues d’I.G Métal du site d’Arnstadt.

Ces derniers nous ont indiqué que vraisemblablement Bosch devrait rendre public sa position sur la question de son maintien ou non dans le domaine du photovoltaïque lors de la semaine 12 (l’avant dernière semaine du mois de mars). 

Nos collègues semblent considérer que la piste d’une cession partielle ou totale de l’activité en partenariat (avec un Asiatique ou autre) ne serait plus privilégiée.

En revanche ils sont très inquiets quant à la poursuite de la production des lingots et des Waffers sur le site d’Arnstadt.

La piste retenue par le Directoire et par la Direction de SE pourrait donc être l’abandon de cette activité la plus en amont dans le processus de production des modules photovoltaïques.

C’est aussi cette partie qui est la plus coûteuse puisque cela représente 60% du coût de la fabrication des panneaux et la plus déficitaire puisque les Asiatiques proposent des Wafers 50% moins cher que Bosch.

Si cette option permettrait de réduire très significativement le prix de ventes (et donc le seuil de rentabilité) de nos panneaux, elle serait très problématique socialement puisque 500 collègues travaillent actuellement sur cette partie de la fabrication des panneaux à Arnstadt.

Si dans ce scénario on pouvait redouter la tentation de « rapatrier » tout ou partie de l’activité de Vénissieux sur Arnstadt, cette hypothèse apparaît totalement exclue.

La part croissante du marché Français et les importants contrats décrochés par l’équipe commerciale… l’image véhiculée de notre outil de production auprès des acteurs de la filière… les mesures prises par le Gouvernement en faveur du photovoltaïque et l’intérêt de ce dernier au site de Vénissieux manifesté par la visite récente de Mme Delphine Batho semble garantir le maintien de nos deux lignes.

Nous avons réaffirmé le soutien et la coopération indéfectibles entre les salariés(es) d’Arnstadt et de Vénissieux et sur la nécessité de mettre en œuvre une garantie commune de maintien des emplois.

Notre Commentaire :

La prochaine assemblée plénière du Comité d’Entreprise Européen qui se déroulera les 19 et 20 mars prochainsnous éclairera sans doute sur les intentions de la Gouvernance du Groupe puisqu’il s’agira de la première intervention du nouveau patron du Directoire de Bosch, Monsieur DENNER. A l’heure ou des menaces de suppressions d’emplois pèsent sur plusieurs sites, Divisions ou pays (500 à Hildesheim dans le secteur des Générateurs/alternateurs), autant dire que les réponses qu’il apportera aux  interrogations des délégués Européens seront attendues et importantes.

Compte rendu de la réunion du Comité Central d’Entreprise du 06/02/2013

Cette réunion importante était destinée au rapport du cabinet Syndex, l’expert-économique du Comité Central d’Entreprises portant sur une analyse des résultats 2012 et surtout des prévisions pour 2013.

1 : le marché automobile : 

Toutes les prévisions pour le Plan économique (Business Plan) 2013 sont tombées à l’eau. Elles sont toutes sérieusement révisées à la baisse.

Si le marché automobile mondial continue une croissance modérée, il est en baisse en Europe et même en récession depuis pratiquement 5 ans.

Sur le Continent Européen tous les constructeurs baissent, à part quelques asiatiques.

La production de véhicules en France continue sa baisse, et il n’est pas prévu de retrouver les volumes d’avant la crise avant l’année 2016.

Bosch devrait perdre sa place de leader mondial des équipementiers.

C’est Continental qui devrait s’emparer de cette 1ère place durant l’année 2013.

Pour le Groupe Bosch, il y a une faible croissance des ventes, mais surtout une nette dégradation de la profitabilité.

C’est en Amérique et en Asie où le Groupe tire sa croissance, l’Europe étant en récession.

Concernant 2013, le groupe Bosch est très inquiet, car aux dires des analystes, la récession pourrait perdurer entre huit et dix ans.

La plupart d’entre eux tablent au mieux sur une croissance de 1 à 2%.

Or, pour Bosch, il faut un minimum de 3% afin de pouvoir assurer sa politique de développement, d’acquisitions, de recherches, ainsi que sa capacité d’autofinancement, et le maintien de sa structure actuelle.

Face à ces prévisions pessimistes, un vaste plan d’action a été décidé.

Tout d’abord, la vente d’actifs non stratégiques, la seconde action visée est un gros effort sur la baisse des coûts de structure avec un gel des embauches.

Des négociations avec les représentants du personnel en Allemagne ont débutées sur l’organisation du temps de travail et de la structure.

Tous les pays Européens devront se mettre à ce régime d’austérité sévère.

Et bien évidemment la France ne sera pas épargnée.

Exemple à Rodez, où la Division DS (injection diesel) demande un plan d’économie de 9 Millions d’€uros pour accorder le passage des injecteurs CRI 2.16 en 2.18.

Enfin, le dernier volet (et non le moins inquiétant) de ce plan d’actions décidé par la Gouvernance du Groupe, est la réduction des capacités industrielles afin de réduire les doublons et les surcapacités existantes.

Ces plans d’économies attendus dans tous les sites, ont selon la Direction de Bosch France pour objectif de limiter les risques bien réels de certaines fermetures de sites.

2 : les établissements R.B.F.R : 

Selon Mr Eichler, le groupe Bosch en Europe a mis trop longtemps pour comprendre qu’il y a un problème structurel, et pas seulement conjoncturel.Le réajustement va se faire, et il va entrainer selon lui «des décisions désagréables, mais qui sont nécessaires pour assurer la survie du groupe».

Drancy :

La division freinage CC (modulation, ABS, ESP …) est confrontée à une érosion de sa profitabilité en raison d’un chiffre d’affaires important avec des produits matures dont les prix à la vente sont en baisse.

Il y a bien des activités en croissance, mais nécessitant des investissements. 

Il convient d’être vigilant pour ce site, notamment au regard de la position du site dans sa Division d’appartenance et de l’impact des mesures d’économies qui vont lui être demandées.

Moulins:

On se dirige vers la production exclusive de l’ABS et de l’ESP.

En effet, la fabrication pour Renault et sa « Zoé » reste confidentielle.

Il n’est plus envisagé de croissance de production ou de nouveaux produits à Moulins.

Actuellement, il n’y a pas de problèmes de charge et ce n’est pas d’actualité.

Mais il faudrait rechercher dés à présent des produits de compléments de gamme afin de pérenniser la production sur ce site.

Moulins a réussi à produire plus d’ABS  et d’ESP avec une baisse permanente de l’effectif !

Les connaissances étant partagées par de moins en moins de personnes, cela peut poser de sérieux problèmes si ces personnes venaient à manquer.

Mais Moulins a des atouts, notamment il a montré ses compétences, et ce, malgré un niveau de rémunérations le plus faible au sein du Groupe.

Le site arrive à une taille critique en termes d’effectifs, de plus il faudrait que le personnel soit flexible et formé afin de garantir la production qui lui est demandé.

Mondeville:

L’année 2012 s’est bien passée avec le démarrage du calculateur EPA.

Mondeville a pu stabiliser ses emplois grâce aux nouveaux projets et produits qui sont arrivés en 2012.

Concernant 2013 le site a une forte activité en sa qualité de site pilote.

Parallèlement il devra aussi assumer l’industrialisation de 4 nouveaux produits: Le Powercut (06/2013), L’EPC (10/13) I-Booster et l’ECA.

Compte tenu du gel des embauches, on peut tout de même s’interroger sur la capacité du site à mener à bien et de front tous ces projets importants ?

Le plan économique va être revu à la baisse pour adapter la charge à l’effectif, « l’objectif des 628 personnes n’est plus d’actualité », mais pour le moment le rapport charge/effectif est largement positif. (Il est bien dommage de ne plus pouvoir honorer les commandes du fait du manque de personnel).

Le site est plutôt stabilisé et grâce à ses atouts de site Pilote, ses perspectives de croissances devraient être importantes.

L’usine de Mondeville a eu la reconnaissance de ses compétences par la maison mère.

Mais il y a encore des risques, car « la stratégie low-cost » de la Division va faire peser rapidement des problèmes de surcapacité et un phénomène d’aspiration des fabrications vers ces pays à bas coûts. Il faut donc plus que jamais que les organisations syndicales de Mondeville restent très vigilantes.

Mondeville va être très sollicité par la mise en route des nouveaux produits, mais avec des moyens constants voir en réduction. Il sera très difficile de pouvoir mener à bien tous ces projets sans s’adresser à la sous-traitance, donc augmenter les coûts et donc baisser la rentabilité … bref un peu la quadrature du cercle.

Rodez:

Globalement, depuis l’arrivée des productions du CRI, on est sur un chiffre d’affaires plutôt croissant, même si en 2012 on enregistre une mauvaise performance liée au recul des ventes des voitures Diesel Françaises.

Pour 2013, les prévisions sont justes supérieures à ce qui a été réalisé en 2012.

Concernant les bougies, il y a une évolution très positive, en effet, la production a augmenté de 10% en un an suite à un gros travail sur la productivité des équipements.

De ce fait, le prix de vente a pu être revu à la baisse et cela a permis de remporter des contrats notamment avec VAG.

De plus devant cette performance, Bosch a accepté d’augmenter son panel de bougies à la vente, pour être présent sur toute la gamme, ce qui redonne du volume supplémentaire à Rodez.

Concernant le CRI, il y a un projet de modernisation des lignes 2.16 en 2.18.

En effet le 2.16 serait en perte de croissance, de plus Bosch serait en surcapacité sur ce produit, alors que les autres lignes en 2.18 sont saturées.

La semaine dernière, la Division DS a formulé une proposition à Rodez concernant ce projet, mais il est soumis à des exigences d’économies drastiques, 9 Millions d’€uros !

La direction de Bosch  et notamment de DS, impose un timing très serré de 5 semaines pour arriver à un accord avec les partenaires sociaux !

En cas de désaccord, l’investissement se dirigerait vers l’usine de Bamberg en Allemagne.

Actuellement, la situation sur place est plutôt bonne avec une charge correcte, mais il ne faut pas masquer les problèmes qui arriveront à court terme si l’usine n’obtenait pas cet investissement.

Saint-Ouen:

Pour le cabinet d’expertise, c’est bien le seul site qui gagne des salariés, on passe de 922 à 949 personnes. Mais la Direction de RBFR, nous annonce aussitôt qu’elle vient le matin même de recevoir la feuille de route pour 2013 de la Direction de Bosch en Allemagne, et qu’ils devront faire 5% d’économie.

Ce qui entraîne un plan de formation divisé par deux, un gel des embauches avec demande d’autorisation en cas d’un remplacement impératif, et le non remplacement en cas de départ. Il faudra faire des coupes dans les budgets, mais la Direction s’engage à ne pas aller vers une réduction sensible de l’effectif. (il faudra bien surveiller les ruptures conventionnelles …)

On peut penser en outre, qu’à terme, un regroupement des activités Franciliennes se fera sur Saint-Ouen notamment pour faire face à la volonté d’harmonisation et de réduction des structures.

Le sujet du rachat de la société SPX n’a pas été abordé dans cette instance, mais le sera prochainement lors du comité de groupe qui aura lieu le 7 mars prochain.

Cependant selon l’expert comptable, ce rachat serait une bonne ouverture pour AA Bosch Monde mais aussi un bon complément de gamme pour AA France Benelux.

Vénissieux:

VxP1 est sur un exercice très délicat, car on ne peut pas estimer de manière fiable les quantités à produire tout au long de l’année comme cela se faisait dans l’automobile.  

Il est considéré qu’en faisant tourner les lignes en 4 équipes le chiffre d’affaires devrait être de 146Millions d’€uros en 2013, mais cela reste une supposition.

La Direction locale pense que ce budget est atteignable car le site est bien chargé durant le premier semestre.

Le fait que le gouvernement Français a décidé de soutenir la filière en envoyant un signal fort n’est pas étranger à ces estimations.

Au départ de l’aventure de Bosch dans le photovoltaïque, les prévisions étaient que beaucoup d’entreprises allaient devoir fermer du fait de la pression sur les coûts et que Bosch ferait partie des entreprises qui survivraient en se hissant dans le top 5 mondial. Mais au regard des pertes abyssales de la division SE et de la pression énorme que mettent certaines autres divisions (essentiellement de l’automobile) pour arrêter les frais, les débats font rage au sein de la Gouvernance du Groupe.

C’est dans le premier semestre que la Direction de la Division Energy Solar (SE) va rendre son rapport au Board afin de présenter les solutions qui s’offrent à Bosch pour le photovoltaïque. A ce stade, cinq scénarios sont envisageables, le Directoire ayant pris soin de préciser que « toutes les options sont sur la table » 

 1 : L’arrêt total des activités. C’est le scenario du pire, car cela implique la fermeture des sites de SE, la perte sèche des investissements. Ce scénario n’est pas le plus probable car il engendre des coûts financiers et sociaux très élevés, mais également une dégradation catastrophique de l’image du Groupe.

2 : La poursuite des activités en l’état. Mais pour être compétitif, il faudrait que Bosch continue d’investir des montants quasi équivalents à ceux qui ont déjà été injectés, double ses capacités de production et réduise ses coûts. Cette seconde hypothèse est également peu vraisemblable.

  3 : La poursuite partielle des activités. Pour cela, il faudrait se séparer des activités les moins rentables, celles se situant le plus en amont dans le processus de production, celles de la fabrication des lingots et des Wafers.

 4 : la création d’un JV : Avec un partenaire qu’on imagine asiatique afin de mutualiser les  moyens et d’augmenter la taille critique. L’expérience en la matière est contrastée chez Bosch, cela remettrait en  cause l’appartenance de SE au sein du groupe.

5 : la cession d’activité. Bosch quitte totalement le secteur du photovoltaïque, en vendant ses brevets et ses usines à un concurrent là encore vraisemblablement Asiatique.

Une dernière solution, un brin utopique, serait la création d’un pôle Français avec le soutien de l’état et des entreprises Françaises, ST Gobain pour le verre, Photowatts pour les cellules, et VXP1 pour le montage.  Cette dernière hypothèse que la C.F.D.T porte comme une revendication crédible depuis plusieurs mois dans différents Ministères vient de recevoir du plomb dans l’aile avec l’annonce par Photowatt d’ouvrir son propre atelier de montage de modules.

Selon la C.F.D.T il est clair que c’est le point 4 qui semblerait se rapprocher le plus de l’option recherchée par Bosch, mais à cela il y a plusieurs conditions :

Que l’on trouve un partenaire qui veuille bien perdre de l’argent pendant quelques temps, et dont la moralité ne s’éloigne pas trop des principes de Bosch quant à la gestion du personnel !

Pour la direction de RBFR, le groupe Bosch pensait qu’il pourrait fabriquer des cellules plus performantes que ses concurrents, or il s’avère que ce n’est pas le cas, et qu’en plus, elles sont plus chères !

Quand à la fin de la production des  éléments des pompes en ligne diesel, normalement prévu fin 2014, puisqu’au plan nous sommes censés en fabriquer jusqu’à ce moment là, il n’y a rien pour les remplacer à ce jour. (Autant dire qu’il est inutile de rechercher un produit de substitution chez DS !)

La  direction de RBFR nous annonce que normalement, l’effectif devait basculer chez SE.

Le Commercial R.B.F.R: 

Il faut continuer de travailler pour acquérir de nouveaux produits, mais le nécessaire renforcement en compétences afin de fluidifier les productions est impératif.

En étant exposé à la baisse de la demande des constructeurs, RBFR enregistre en 2012 un recul de ses ventes, alors qu’inversement, son activité commerciale progresse, mais sans atteindre les niveaux attendus.

Compte tenu de l’évolution des marchés, il parait nécessaire que le plan économique 2013 soit revu.

Le recul des ventes des constructeurs Français pèse sur les ventes de Bosch en France, même si la Groupe résiste mieux que ses clients.

La bonne nouvelle c’est que Bosch gagne des parts de marché chez Renault.

Quand à la rechange indépendante, les performances de 2012 sont bonnes, elles se portent mieux que prévue.

Il semblerait qu’AA pourrait être encore plus performant s’il existait une plateforme logistique, la ville la mieux placée géographiquement serait Lyon.

Les Bosch Cars Services n’atteignent pas le chiffre d’affaires escompté en termes de rechange. En effet il y a une compétition acharnée entre les réseaux constructeurs et les centres auto indépendants.

Au niveau de PT (l’outillage électroportatif), le groupe a réalisé un chiffre d’affaires mondial  record, même s’il n’atteint pas le niveau espéré.

Il est clair que le renforcement des équipes de ventes a forcément contribué à la croissance du CA, en allant chercher  des parts de marché supplémentaires.

Pour la Direction, le périmètre de l’automobile c’est terriblement contracté en Europe, et la réalité selon elle, même si le constat est douloureux plaisir, c’est qu’il faudra adapter les effectifs et les structures.

3 : Vote du C.C.E sur le projet N.A.O 

La CGC et FO vote pour,

La CGT et SUD vote contre,

La CFDT s’abstient.

L’accord est appliqué et les modifications salariales seront prises en compte avec la paye de Février.

4 : Désignation du cabinet d’expertises auprès du C.C.E :

C’est une première. Le C.C.E a désigné à l’unanimité le cabinet Syndex pour l’assister dans l’analyse économique des résultats de l’entreprise pour l’année 2013.

Il faut souligner que la qualité du travail réalisé par les experts de Syndex a été saluée fortement par la Direction Générale.

Monsieur Ulrich Eichler indiquant même que durant toute sa carrière, il n’avait jamais vu un rapport aussi pointu et qu’il comptait bien utiliser ses données pour l’élaboration du Business Plan.

Commentaire

Ce début d’année 2013 est fait de bien des incertitudes qui peuvent se muer très vite en inquiétudes.

Pas une Division en France et en Europe ne semble pouvoir s’estimer à l’abri.

Un bureau du Comité d’Entreprise Européen les 20 et 21 février puis la réunion plénière annuelle de ce même C.E.E en mars, nous éclairera sans doute sur les intentions de la Gouvernance du Groupe puisqu’il s’agira de la première intervention du nouveau patron du Directoire de Bosch, Monsieur Volkmar Denner. Autant dire que les réponses qu’il apportera aux interrogations des délégués Européens seront attendues et importantes.