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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 18:41

CFDT Bosch France

Inter C.F.D.T du Groupe Boschla-terre.jpg

Cette réunion du bureau restreint avait pour objectif la préparation de la prochaine assemblée générale plénière du Comité Central d’Entreprise qui se déroulera les 19 et 20 mars prochains à  Stuttgart.

Il s’agira déjà de la 16ème session de cette instance importante.

Cette réunion était aussi destinée à faire un point particulier sur  la restructuration engagée dans la Division ST (Techniques de sécurité) et bien sur de faire un tour d’horizon de la situation du Groupe?

 

1/ Restructuration au sein de la Division ST (Techniques de sécurité).

Selon la Direction, une enquête de satisfaction clients aurait montré une insatisfaction de ces derniers concernant la réactivité, la disponibilité et la qualité des réponses dans le traitement, la réalisation et le suivi des commandes de la Division.

Cette insatisfaction de la clientèle se concrétisant en 2012 par un repli de 3,7% du chiffre d’affaires par rapport à l’exercice précédent et inférieur de 6,9% par rapport au Plan.

 

Le projet « Rome » consiste à regrouper sur le site Roumain de Timisoara la plupart des différents services commerciaux d’appels Européens (et sur le site Suédois de Malmö, ceux des pays Scandinaves et Baltiques).

Au total, 29 postes de travail seront supprimés dans les différents pays Européens pour 17 créés à Timisoara et 2,5 à Malmö.

Ces 29 postes supprimés se répartissent ainsi :

5 en Allemagne à Kassel, 7 en Hollande à Eindhoven, 5 en France à Clamart, 2 en Espagne à Madrid, 4 en Grande-Bretagne à Denham, 1 en Italie à Milan, 2 en Pologne à Varsovie et 3 en Suède à Stockholm.

Le calendrier de cette restructuration est serré puisque la Direction de la Division souhaite qu’elle soit achevée fin 2013.

Elle en attend une réduction des coûts de l’ordre de 700 000 €uros (principalement sur le coût de la main d’œuvre).

Pour  les salariés(es) de Clamart représentés par Pascal Bazenet et par Marc Soubitez en qualité de membre du bureau restreint du Comité d’Entreprise Européen, le bien fondé de cette restructuration est loin d’être démontrée.

 

Il est en effet loin d’être acquis que la satisfaction client soit améliorée par des réponses d’un centre d’appels situés en Roumanie sur des questions très techniques…

Nous avons également indiqué notre incompréhension de ne pas voir les centres d’appels de Forbach et Chalon en Champagne (qui font également partie de la Division ST et qui souffrent d’un manque de charge) de ne pas se voir confier ces missions. La réponse de la Direction est simple: La main d’œuvre est « encore* » moins chère en Roumanie ! 

(*ce sont dans ces centres d’appels que l’on trouve les salaires les plus bas de Bosch en France)

 

Nous avons indiqué à la Direction que nous nous réservions la possibilité du déclenchement d’un droit d’alerte avec l’assistance d’un expert économique.

Mais surtout nous avons exigé qu’à défaut de plan social (car le nombre de suppressions de postes est inférieur à 10) des solutions sociales acceptables soient trouvées pour chaque salarié(e).

Concernant le second projet «HCTM» il s’agit ici d’une activité qui pour l’essentiel est concentrée aux Etats Unis.

C'est un exercice de la médecine par le biais des télécommunications et des technologies qui permettent la prestation de soins de santé à distance et l'échange de l'information médicale s'y rapportant.

Selon la Direction, en France, les contraintes administratives et l’hostilité des médecins à cette activité (en Europe en général et en France en particulier) empêchent son développement.

Cette activité enregistre des pertes de plus ou moins grandes importances depuis plusieurs années, qui culmine en 2012 à 216 000 €uros.

Conséquence, la Direction de la Division a décidé d’abandonner purement et simplement cette activité supprimant du même coup les 2 postes de travail qui y étaient affectés. Egalement 3 suppressions de postes en Allemagne avec regroupement de l’activité de Munich sur le site de Waiblingen (à côté de Stuttgart) et 2 en Hollande.

 

Au total, ces deux restructurations conduiront à la suppression de 36 postes de travail. Si dans certains pays (la Hollande) les salariés(es) ont l’assurance d’être reclassé, ce n’est pas encore le cas en France.

Bien évidemment, notre exigence rappelée avec force et détermination, c’est que des solutions socialement acceptables pour chacun soient trouvées par Robert Bosch France et nous refuserons tout licenciement sec.

2/ Les effectifs au 1er janvier 2013.

Au 1er janvier 2013 l’effectif mondial du Groupe Bosch (avec les effectifs des sociétés BSH et ZFLS qui ne sont détenues qu’à 50% par Bosch) s’élevait à 299 920 salariés (contre 299 628 au 1er janvier de l’année précédente) soit un effectif stable mais avec des évolutions très différentes selon les Continents et les pays.

 

Géographiquement les effectifs se répartissent ainsi:Effective.jpg

 la main Sans BSH et ZFLS, le nombre de salariés s’élève à 276 742 (contre 275 758 l’année précédente).

En 2013 sans le moindre doute, l’Europe (Hors Allemagne) ne sera plus la seconde région mondiale pour Bosch et sera dépassée par l’Asie.

  Certains responsables du Groupe n’hésitaient pas à affirmer il y a 4 ou 5 ans, qu’à terme l’Asie emploierait plus de salariés(es) que l’Allemagne elle-même.

Ce qui pouvait apparaître il n’y a pas si longtemps comme une hérésie, pourrait devenir réalité dans moins de 10 ans à la vitesse actuelle du développement de Bosch en Asie et en particulier en Inde et en Chine.

 

la mainL’évolution des effectifs dans les pays Européens entre le 1er janvier 2012 et le 1er janvier 2013: Sans les effectifs de BSH et ZFLS.

 

Entre parenthèses à côté du nom du Pays, les chiffres de la croissance ou des pertes d’effectifs:

Europe

Le tableau parle de lui-même. La France ne cesse de perdre des places et surtout des emplois. A l’exception de la Tchéquie (et des difficultés de la Division DS injection diesel à Jilhava), l’essentiel de la croissance des effectifs se fait en Europe de l’Est.

Des pays comme l’Ukraine, la Roumanie et la Russie vont connaître des développements importants.

 

De nouvelles implantations vont apparaître prochainement en Serbie.

 

la mainL’évolution des effectifs sur le Continent Américain entre le 1er janvier 2012 et le 1er janvier 2013:Americain.jpg 

Sans les effectifs de BSH et ZFLS

 

 

La catastrophe sociale la plus grave est intervenue dans l’usine Brésilienne de Curitiba et toujours dans la Division DS avec plus de 1000 suppressions d’emplois

 

la mainL’évolution des effectifs sur le Continent Asiatique et Africain entre le 1er janvier 2012 et le 1 /01/2013:  

Sans les effectifs de BSH et ZFLS

Asie.jpg

 Pour la 1ère fois, la Chine dépasse l’Inde par ses effectifs sans BSH ni ZFLS. En intégrant ses 2 filiales, l’écart se creuse désormais irréversiblement puisque la Chine totalise 31 219 salariés(es) et l’Inde 24 932.

On signalera la poursuite de la baisse des effectifs en Australie (dans la principale usine du pays à Clayton.Division AE électronique moteur) et en Corée suite à un conflit social particulièrement violent.

 

3/ Situation dans la Division SE Energie Solaire:

 

A leur demande, nous avons rencontré les collègues d’I.G Métal du site d’Arnstadt.

Ces derniers nous ont indiqué que vraisemblablement Bosch devrait rendre public sa position sur la question de son maintien ou non dans le domaine du photovoltaïque lors de la semaine 12 (l’avant dernière semaine du mois de mars). 

Nos collègues semblent considérer que la piste d’une cession partielle ou totale de l’activité en partenariat (avec un Asiatique ou autre) ne serait plus privilégiée.

En revanche ils sont très inquiets quant à la poursuite de la production des lingots et des Waffers sur le site d’Arnstadt.

La piste retenue par le Directoire et par la Direction de SE pourrait donc être l’abandon de cette activité la plus en amont dans le processus de production des modules photovoltaïques.

C’est aussi cette partie qui est la plus coûteuse puisque cela représente 60% du coût de la fabrication des panneaux et la plus déficitaire puisque les Asiatiques proposent des Wafers 50% moins cher que Bosch.

Si cette option permettrait de réduire très significativement le prix de ventes (et donc le seuil de rentabilité) de nos panneaux, elle serait très problématique socialement puisque 500 collègues travaillent actuellement sur cette partie de la fabrication des panneaux à Arnstadt.

Si dans ce scénario on pouvait redouter la tentation de « rapatrier » tout ou partie de l’activité de Vénissieux sur Arnstadt, cette hypothèse apparaît totalement exclue.

La part croissante du marché Français et les importants contrats décrochés par l’équipe commerciale… l’image véhiculée de notre outil de production auprès des acteurs de la filière… les mesures prises par le Gouvernement en faveur du photovoltaïque et l’intérêt de ce dernier au site de Vénissieux manifesté par la visite récente de Mme Delphine Batho semble garantir le maintien de nos deux lignes.

Nous avons réaffirmé le soutien et la coopération indéfectibles entre les salariés(es) d’Arnstadt et de Vénissieux et sur la nécessité de mettre en œuvre une garantie commune de maintien des emplois.

 

Notre Commentaire :

La prochaine assemblée plénière du Comité d’Entreprise Européen qui se déroulera les 19 et 20 mars prochainsnous éclairera sans doute sur les intentions de la Gouvernance du Groupe puisqu’il s’agira de la première intervention du nouveau patron du Directoire de Bosch, Monsieur DENNER. A l’heure ou des menaces de suppressions d’emplois pèsent sur plusieurs sites, Divisions ou pays (500 à Hildesheim dans le secteur des Générateurs/alternateurs), autant dire que les réponses qu’il apportera aux  interrogations des délégués Européens seront attendues et importantes.

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