L’impossible ne le devient réellement dès lors qu’on ne le tente pas !!!
Si nous étions dans un match de basket, nous dirions qu’on serait dans le « money time »… en football, nous serions dans le temps additionnel, en ru
gby on jouerait à la cloche…
Mais considérant la longue attente qui a été la notre depuis 2 ans, notre situation se rapproche plus d’un marathon et on entre dans le dernier 100 mètres !!!
Le secrétaire du C.E a donc pu rencontrer vendredi 19 novembre et durant 2 heures Monsieur Von Hebel, le patron de la nouvelle Division Energie Solaire de Bosch.
Assistaient également à cet entretien qui s’est déroulé à la Schillerhöhe (siège social du Groupe) Messieurs Frericks et Schraft de la Division DS, Monsieur Gahery le Directeur financier de RBFR qui était porteur d’un message de Mrs Maugis et Eichler.
Etait présent enfin Alfred Loeckle, le secrétaire du Comité d’Entreprise Européen de BOSCH.
- Disons le immédiatement, cet entretien s’est particulièrement bien déroulé, ce qui fit dire à Alfred Loeckle que ce fut une des discussions les plus constructive à laquelle il avait pu participer ces dernières années !!!
L’objectif de cet entretien n’était pas de convaincre M. Von Hebel que la France est une terre très prometteuse pour le développement des énergies renouvelable et en particulier pour l’émergence et la croissance de l’énergie solaire.
En effet, cette démonstration a été soutenue depuis des mois par la Direction Générale de Robert BOSCH France.
Elle a été démontrée également de manière efficace par la C.F.D.T et par le dernier rapport du cabinet Syndex.
Le message que nous souhaitions faire passer était double.
1/ D’abord montrer la pertinence d’une implantation industrielle de la Division SE dans la région Lyonnaise qui est véritablement en pointe et moteur des énergies nouvelles.
Pour se faire et en introduction des débats, le secrétaire du C.E remercia M. Von Hebel d’avoir accepté cette entrevue en lui remettant un livre présentant les atouts économique et environnementale de la ville de Lyon et de sa région ainsi qu’une écharpe aux couleurs de l’Olympique Lyonnais.
Cette écharpe permettait de faire le lien avec un poster couleur du futur Grand stade de l’OL qui sera couvert de 13 000 m2 de panneaux photovoltaïque ce qui en fera l’un des plus grand champs solaire Européen en zone urbaine.
Le tout était contenu dans un sac produit par une société Lyonnaise spécialisée dans la fabrication de sacs à partir du recyclage des bâches et autres affichages des panneaux publicitaires.
Le tout bien évidemment pour démontrer ci besoin était l’implication très forte de notre Région dans le développement des énergies renouvelables et des industries propres.
2/ Le second message était encore de convaincre M. Von Hebel que le site de Vénissieux serait le meilleur choix de la Division SE afin d’implanter une unité de production qui selon la C.F.D.T et les experts est une condition indispensable si le Groupe Bosch veut prendre une part sinon prépondérante mais significative du marché du solaire non seulement dans notre pays, mais également avoir une porte ouverte sur les marchés du Sud de l’Europe puis de l’Afrique du Nord.
Nous avons donc remis à M. Von Hebel le CV de notre usine !
Ce CV du site, est une initiative particulièrement innovante de la Commission de Ré-industrialisation mise en place par les partenaires sociaux et qui était un souhait de M. Ferhenbach.
Ce CV de l’usine de Vénissieux avait été traduit en Allemand et sera adressé également aux membres du Directoire du Groupe.
Sa seconde originalité, c’est qu’il a été réalisé à partir d’une analyse indépendante du cabinet Syndex et qu’il est le fruit d’une vingtaine d’entretiens réalisés sur plusieurs mois avec des groupes de salariés de toutes catégories professionnelles et de tous les services de l’usine.
Près de 180 salariés ont ainsi participé à sa réalisation et ont contribué à mettre en lumière et en évidence les points forts et les nombreuses compétences organisationnelles de notre établissement.
Ce CV détaille donc:
Des compétences d’intégration permettant d’accueillir toute nouvelle activité, tous processus et objectifs nouveaux.
Des compétences d’adaptation permettant d’utiliser les ressources existantes (outils activités…) pour appliquer les objectifs (développement d’outils, amélioration de produits…)
Ces 2 premières sources de compétences étant particulièrement importantes pour les responsables d’une nouvelle Division qui ne nous connaissent pas forcément.
Des compétences d’anticipation …
Des compétences de réactivité
Des compétences techniques larges et complémentaires pour un système de production concentré sur un espace à taille humaine, orientée vers l’optimisation des fabrications
Là aussi, il s’agit de compétences importantes pour une Division qui n’a pas l’objectif de mettre en œuvre des sites de très grande taille avec des milliers de salariés.
Des compétences d’amélioration continue permettant de développer collectivement des solutions innovantes et durables, dans un esprit de dialogue social constructif.
Des compétences enfin dans l’usinage, le montage, la maintenance, le traitement thermique, les études recherches et développement, la logistique, l’ergonomie, la sécurité environnement…
Pour clore son intervention, le secrétaire du C.E indiqua la maturité et la responsabilité des salariés(es) de Vénissieux qui en dépit du fait qu’ils travaillent depuis 2 ans avec la peur au ventre, ont maintenu un niveau de performances opérationnelles de niveau « Benchmarks » (de 1er rang).
Ainsi Vénissieux compte toujours parmi les meilleurs usines du Groupe pour la qualité, la gestion des stocks et encours, le taux de livraison (même si ce dernier s’est dégradé depuis 2 mois).
Vénissieux est toujours considéré comme la meilleure usine par ses 2 clients principaux que sont PSA et Homburg.
Enfin, il déclara que si bien évidemment nous n’avions pas souhaité quitter la Division DS, nous ne considérons pas notre entrée dans celle de SE (Solar Energy) comme une sorte de « c’est ça ou rien ! »
Bien au contraire pour une large majorité de salariés, il s’agit en effet d’un nouveau et beau challenge dans une nouvelle et belle activité.
Nous avons envie de le relever et nous considérons qu’il constitue une porte ouverte sur l’avenir.
Ce CV, qui sera remis aux membres de la commission de ré-industrialisation a particulièrement intéressé M.Von Hebel.
A son tour, ce dernier à longuement présenté les objectifs de la nouvelle Division SE et en particulier, les attentes et les espérances du Groupe en ce qui concerne le marché du Solaire pour les années futures en France.
Les prévisions du Groupe sont conformes aux conclusions du rapport de Syndex.
L’énergie photovoltaïque est appelée à connaître une croissance très forte dès 2012.
Plusieurs estimations et scénarios existent mais tous vont dans le sens d’un accroissement soutenu de la demande.
La Direction de la Division SE admet également que pour obtenir une part prépondérante du marché Français, il conviendra de produire sur le marché National.
Monsieur Von Hebel considère cependant qu’il subsiste en France des interrogations importantes concernant les conséquences de la baisse progressive du prix de rachat de l’électricité solaire par l’acteur institutionnel qu’est EDF.
Interrogations également quant à la volonté mise en œuvre par le gouvernement de réduire les crédits d’impôts et les aides financières aux investissements.
Le soutien financier le plus fort des Pouvoirs Publics porte d’ailleurs principalement en France sur les investissements pour les Etudes, Recherches Etudes et Développements.
Or, ces R.E.D sont concentrées sur le site Allemand de Erfurt et il n’est pas prévu d’en développer de manières significatives dans un autre pays.
Enfin Monsieur Von Hebel indique que l’usine d’Erfurt précisément est en train de s’agrandir avec la construction d’un nouveau hall de production et que bien évidemment cette extension de capacité peut être un frein aux investissements hors Allemagne.
Tout ceci pour dire que si l’implantation d’une unité de production de la Division SE en France est un projet sérieux et crédible, M. Von Hebel déclare qu’il aurait souhaité avoir un à 2 ans de recul pour décider cette implantation et de minimiser ainsi les risques.
Le secrétaire du C.E s’est alors efforcé de dissiper les craintes de M. Von Hebel en lui indiquant que les partis politiques Français qu’ils soient de la Majorité ou de l’opposition font tous du développement des énergies renouvelables un axe fort de leurs projets respectifs.
A l’identique de l’Allemagne, la préoccupation de l’écologie est désormais au cœur des débats de chaque échéance et programme électoraux.
D’ailleurs dans le très vaste panel des personnalités publiques rencontrées par la C.F.D.T depuis près d’une année, (Préfecture, Mairie de Lyon, Courly, Conseil Général, Conseil Régional, Ministère de l’Industrie …) tous nos interlocuteurs nous ont garanti le soutien de leurs institutions respectives.
Le secrétaire du C.E a ensuite indiqué que le risque pour la Division SE était bien moins élevé en investissant sur un site rénové déjà existant et disposant d’un personnel disponible, compétent et bien formé aux processus de production BOSCH, plutôt que de sortir de terre une usine toute neuve !
En outre, il donna un certain nombre d’exemples récents de contrats importants signés avec des entreprises concurrentes, ce qui montre bien que c’est maintenant qu’il faut que BOSCH investisse le marché Français. Dans deux, le retard serait sans doute rédhibitoire pour devenir un acteur majeur !
M. Gahery, au nom de la Direction Générale de R.B.F.R soutint cet argumentaire et le compléta en rappelant le travail important de M. Maugis et Eichler réalisé auprès de clients potentiels et qu’ils avaient engrangé déjà un grand nombre de Garanties contractuelles tant dans le secteur privé qu’avec des Institutionnels su secteur Public.
M. Gahery rappela enfin que le problème de la fermeture possible d’un site comme Vénissieux aurait des conséquences désastreuses pour le Groupe BOSCH en France, non seulement pour la Division SE mais pour toutes les filières d’activités du Groupe.
Alfred Loeckle enfonça le clou pour dire qu’il était désormais de la responsabilité de Directoire de BOSCH de prendre cette décision et que celle-ci ne pouvait plus attendre !
M. Von Hebel a acquiescé à tous ces argumentaires.
Il confirma que la décision d’investir ou non en France et à Vénissieux en particulier serait bien prise sous un délai de 3 semaines !!!
Le Patron de la Division Energie Solaire déclara qu’il comprenait parfaitement les attentes et les espérances des salariés de Vénissieux et que cette non concomitance de dates entre le souhait de pouvoir limiter les risques d’un investissement important et le besoin urgent pour les salariés de Vx d’obtenir une décision, devait être tranchée par la Gouvernance du Groupe et en particulier par le Directoire et Monsieur Fehrenbach.
Au sortir de cette réunion, le secrétaire du C.E (comme il l’avait fait en 2004 avec M. Ferhenbach) invita M. Von Hebel à venir visiter le site de Vénissieux avant la prise de décision finale afin qu’il puisse se faire de visu son impression sur le site. (il est venu une fois … il y a 16 ans au début de sa carrière chez Bosch).
M. Von Hebel accepta immédiatement cette invitation et s’engagea à venir très rapidement à Vénissieux.
Pour la petite comme la grande histoire: Vendredi soir,
M. Baeumlin eu pour la 1ère fois un contact téléphonique direct avec
M. Von Hebel qui lui a confirmé se venue prochaine dans l’usine.
Commentaire:
Dans 3 semaines nous serons donc fixés !!!
La décision sera prise par le Directoire et sera communiqué à l’ensemble du personnel lors d’une assemblée Générale que se déroulera début décembre en présence de Monsieur Maugis.
A cette fin la C.F.D.T va adresser demain un ultime courrier à M. Fehrenbach.
Nous savons que des membres importants du Directoire sont acquis à la cause de Vénissieux.
La C.F.D.T peut désormais afficher un optimiste raisonné !!!
Que Monsieur Von Hebel, le patron de la Division Solaire accepte de venir à Vénissieux quelques jours avant la prise de décision ne peut pas être interprété autrement que comme un signal très positif !
Dans 3 semaines, nous pourrions avoir une magnifique nouvelle car en l’état de ce que l‘on peut savoir du projet, nous réoccuperions totalement le Bât 101 et le nombre d’emplois généré bien plus proche des 200 que de la centaine.