Inter C.F.D.T du Groupe Bosch en France

Angers, Bonneville, Clamart, Drancy, ELM Leblanc, Forbach, Haguenau, Mondeville, Moulins, Rodez, St Thégonnec, St Ouen, Vénissieux.

Compte rendu de la réunion du Groupe de travail Bosch Rexroth du Comité d’Entreprise Européen du 1^er août 2012.

Les meilleures choses ont malheureusement toujours une fin !

Alors que la canicule actuelle est une invitation à la prolongation des vacances, il est déjà l’heure pour la plus grande partie d’entre nous de reprendre le chemin de l’usine.

C’est peu de dire que cette rentrée est et sera difficile.

En effet, la situation et le contexte économiques ne cessent inexorablement de se dégrader.

Mais durant la période estivale, une réunion avait été convoquée par la Direction Générale de Bosch Rexroth les 30 juillet et 1^er août à Lohr (siège de la Société) concernant le devenir de l’activité pneumatique.

Il s’agissait de la 3^ème réunion du Groupe de travail Bosch Rexroth du Comité d’Entreprise Européen de Bosch sur ce sujet.

L’activité pneumatique de Bosch Rexroth représente plus de 2 500 salariés(es) dans le monde répartis sur 5 sites de production et 31 pays avec une structure commerciale (600 commerciaux).

En France sont concernés l’usine de Bonneville et une trentaine de commerciaux rattachés à Vénissieux mais installés dans plusieurs Régions.

En 2010 déjà, la Direction de Bosch Rexroth avait restructuré l’activité.

Se sont les salariés(es) Suédois et Allemands qui avaient fait les frais de cette restructuration. Les sites de Banshausen (36 personnes), Vagnhärad (200) et le centre de RED de Stockholm avaient été fermés.

Laatzen, la principale usine Allemande du pneumatique (à côté de Hanovre) avait connu une importante réduction d’effectif.

A la fin de l’année 2011, la Direction Générale de la Division DC a annoncé sa décision de vouloir céder cette activité.

Une première période de transactions poussées est intervenue dans le 1^er semestre avec un repreneur industriel.

Au final cette discussion s’est soldée par un échec mais M.HANEN confirme la volonté intacte et résolue de Bosch Rexroth pour vendre l’activité en 2013.

La raison essentielle de l’échec initial avec le premier repreneur potentiel serait que Bosch Rexroth n’avait pas suffisamment préparée la séparation des activités entre pneumatique, hydraulique et autres …

Cette opération appelée « Carve-out » consiste à rendre totalement indépendante et autonome l’activité pneumatique au sein de Bosch Rexroth.

A l’identique de ce qui s’est passée avec la vente de la Division Freinage traditionnel (CB), il faut qu’elle devienne une véritable PME juridiquement distincte au sein du Groupe Bosch Rexroth et que tous les salariés(es): ouvriers, commerciaux, comptables, acheteurs, informaticiens… soient clairement identifiés et rattachés à cette nouvelle entité qui va s’appeler « Bosch Rexroth pneumatique »

Ce « Carve-out » doit impérativement être achevé à la fin de l’année 2012 afin que les négociations avec les acheteurs potentiels puissent reprendre.

On notera (non sans inquiétude) que la Direction Générale de Bosch Rexroth n’écarte plus désormais la possibilité d’un repreneur financier.

Cette opération de « Carve-out » qui consiste à créer une société filiale juridiquement distincte de Bosch Rexroth (GmbH pneumatique) risque d’être compliquée en France.

En effet depuis la restructuration appelée « Rexroth 2.0 » la plupart des commerciaux vendaient indistinctement des systèmes hydrauliques et pneumatiques. Ils pourraient donc légalement refuser d’être automatiquement (ou arbitrairement) rattachés à la nouvelle entité.

La situation du site de Bonneville est également très problématique car si l’usine Haute Savoyarde est officiellement un site pneumatique, mais elle dispose aussi de productions hydrauliques qui occupent environ 80 personnes sur les 320 de  l’effectif.

C’est la seule unité de production parmi les 5 usines pneumatiques concernées à être dans ce cas de figure.

(Les autres sites: Hanovre en Allemagne, Eger en Hongrie, Lexington aux USA et Wujin en Chine)

« Le repreneur » reprendra t’il cette partie Hydraulique ???

Bosch acceptera t’il de lui vendre ???

Ce repreneur aura-t-il déjà des capacités installées en Europe ?

Ses productions seront elles des doublons de l’existant chez Bosch ou bien seront elles complémentaires ?

Toujours aucune réponse pour l’heure à ces questions pourtant essentielles et qui conditionnent bien évidemment le regard et jugement que nous pouvons porter sur cette opération même si unanimement tous les sites et tous les pays expriment la volonté de rester au sein du Groupe Bosch Rexroth. 

Une 4^ème réunion du Groupe de travail Européen de Bosch Rexroth doit intervenir avant la fin de l’année pour faire un nouveau point sur ce grave dossier.

Il y a urgence désormais à ce que la lumière soit faite sur l’avenir de l’activité.

Pour les salariés(es) bien évidemment et aussi pour l’activité elle-même car la concurrence use et abuse de cette période d’incertitude pour attaquer violemment les parts de marché détenues par Bosch Rexroth dans ce secteur de la pneumatique dans lequel le Groupe se positionne tout de même au 5^ème rang mondial.

Le secrétaire du C.E de Vxp1 membre du bureau restreint du Comité d’Entreprise Européen de Bosch a profité de la présence de M.HANEN le patron de Bosch Rexroth (en visite à Vénissieux le 5 septembre) pour interpeller ce dernier sur un autre sujet d’inquiétude: le devenir de l’activité des centrales Hydrauliques (Agragat Bau en Allemand).

Cette activité est « traditionnellement » déficitaire mais en France elle permet d’être une vitrine extraordinaire pour Bosch comme dans les projets du Mont St Michel ou des ascenseurs de la Tour Eiffel.

Un plan de retour à l’équilibre est à l’étude (AB next) qui doit porter ses fruits à fin 2013.

Le site de Vénissieux est concerné au travers d’un bureau d’études, développements, design et des monteurs.

Monsieur HANEN confirme l’intérêt de Bosch Rexroth pour ces centrales. Il admet que la profitabilité de cette activité ne peut pas être à l’identique que sur d’autres produits, mais il considère que le niveau des pertes n’est plus supportable, surtout dans un contexte économique redevenu très délicat pour Bosch Rexroth.

Ce contexte économique pour Bosch Rexroth se fait pleinement et durement ressentir en France et à Vxp2 avec une chute très sévère des entrées de commandes et du chiffre d’affaires. Ce dernier devrait encore être revu à la baisse dans  les prochains jours. (Perte de commande d’un client important)

Conséquence le niveau de l’activité à VxP2 conduit la Direction à opter pour le renvoi (anticipé) des intérimaires.

Un autre choix plus « solidaire » aurait pu être de réduire le volume des heures supplémentaires ce qui aurait permis de maintenir quelques intérimaires dans leurs emplois.

Ce n’est pas hélas l’option retenue !

Pour VxP1, la C.F.D.T (et apparemment la Direction locale et la Direction Générale de R.B.F.R) attend avec impatience la réponse au courrier adressé à M.VON HEBEL (le patron de la Division Energy Solar) par le secrétaire du C.E le 20 juillet.

Cette réponse doit nous parvenir dans quelques jours. Elle sera très importante.

En effet, la Division Bosch Rexroth réaffirme qu’il n’y a aucun investissement industriel et aucun nouveau projet de prévu en France et à Vénissieux.

Dès lors l’hypothèse de la fusion perd son moteur et sa crédibilité en ce qui concerne le maintien et le développement de l’emploi.

Dans ce courrier, la C.F.D.T demande donc à M. VON HEBEL, de renforcer encore plus l’ancrage de l’usine sous la responsabilité de la Division SE et comme établissement de R.B.F.R. Pour se faire 2 options:

1/ La venue à Vénissieux d’une production d’onduleurs complémentaire à celle des modules.

2/ L’installation d’une troisième ligne de montage de panneaux photovoltaïque.

Pour cela nous avons indiqué au patron de SE notre disponibilité afin de mettre en œuvre à VxP1 un accord de sécurisation des emplois qui permet à l’identique des accords conclus en Allemagne à la fois de garantir les postes de travail en période de crise économique et aussi de mieux répondre à la volatilité du marché du photovoltaïque.

La Réponse de M. Von HEBEL devrait aussi nous donner une indication sérieuse quant à l’orientation de Bosch de se maintenir ou non dans ce secteur novateur des énergies renouvelables.

  Le carnet de commandes 2013 de VxP1 affiche d’ores et déjà
complet en 4 équipes.

En effet, la Gouvernement vient de confirmer l’ouverture de nouvelles tranches de production électrique photovoltaïque et un gros client vient de formaliser une commande de l’ordre de 70 Mégawatts. (Près de la moitié de notre capacité installée en 4 équipes).

Le seul et unique problème, mais de taille, reste le prix de vente !

Bosch aura-t-il la volonté et la possibilité de se maintenir sur ce marché au regard d’investissements colossaux ces dernières années (plus d’un milliard d’€uros) et paradoxalement de pertes toutes aussi importantes ?!

En effet, un nouveau producteur Allemand de taille moyenne (20 mégawatt/an) vient de déposer le bilan.

A ce rythme, ne restera bientôt plus sur le marché que les producteurs Chinois et … Bosch !

Selon les informations en possession de la C.F.D.T, le nouveau Directoire (suite aux départs de Mrs FERHENBACH, MALCHOW, COLM …) a décidé de maintenir les efforts engagés dans le photovoltaïque au moins encore jusqu’à fin 2013 !

Les pouvoirs publics Français et Européens se doivent désormais de réagir et d’agir très très vite au risque de laisser le monopole de cette nouvelle source d’énergie renouvelable à un seul pays qui dès lors qu’il aura éliminé toute concurrence pourra pratiquer les tarifs qu’il voudra !!!

Les hommes politiques de tous bords seront à Vénissieux le 25 septembre.                 

Au delà des commentaires dithyrambiques qu’ils ne manqueront pas de faire à l’issue de leur visite d’usine, la C.F.D.T entend bien les mettre devant leurs responsabilités.

La C.F.D.T en rencontrera préalablement un certain nombre avant cette date.

Après projection du documentaire « Inventer l’Avenir » qui relate l’histoire du sauvetage et la reconversion industrielle du site de Vénissieux, nous tenterons de les convaincre que si l’on veut que l’industrie des énergies renouvelables et celle de l’énergie solaire en particulier puissent se conjuguer en France et en Europe, c’est maintenant et pas plus tard qu’il faut prendre les mesures nécessaires pour mettre en œuvre les politiques énergétiques volontaristes.

Limiter également l’invasion de la production Chinoise en plaçant également des taxes carbones sur ces produits de piètre qualité et subventionnés par les autorités locales.

Evolution des Effectifs du Groupe Bosch au 1^er juillet 2012.

Au 1^er juillet 2012, le Groupe Bosch employait 302 746 salariés (en incluant les effectifs de BSH et ZLFS. Joints venture50/50 avec les sociétés Siemens et ZF).

Le seuil symbolique des 300 000 salariés(es) annoncé par la Direction Générale à l’an dernier à donc été atteint !

En effet sur les 6 premiers mois la progression mondiale est de 3 132 salariés(es).

En réalité à périmètre comparable, elle est beaucoup plus forte puisque ce total ne prend plus en compte les 5 200 collègues de l’activité freinage traditionnel qui a été vendue.

Cette progression est inégalement répartie: -65 en Allemagne, + 914 en Europe, +661 en Amérique du Nord et -642 en Amérique Latine, + 2 264 en Asie/Afrique/Océanie.

A fin avril, 118 140 salariés(es) travaillaient en Allemagne (108 140 sans BSH et ZLFS) et 183 796 salariés(es) travaillaient en dehors de l’Allemagne (sans BSH et ZLFS).

Mais attention, depuis la fin du second semestre cette croissance des effectifs connaît un très sérieux coup de frein. A l’exception de l’Asie, la plupart des pays connaissent aujourd’hui des restrictions fortes à l’embauche !!!

Ø  Amérique: (hors BSH et ZLFS) Evolution depuis le 01/01/2012

Il y a 2 ou 3 ans, les Etats-Unis avaient failli perdre au profit du Brésil leur place de 1^ère implantation sur le Continent Américain. Une progression de 478 salariés en 2011 qui s’est poursuivi au 1^er semestre 2012 (+220) permettent aux USA de distancer à nouveau le Brésil  qui connait une grave récession.

En particulier le site de Curitiba (secteur automobile DS), ou un vaste plan de réduction des effectifs est en cours (-411 sur le 1^er semestre).

Ø  Asie/Afrique/Océanie: (hors BSH et ZLFS) Evolution depuis le 01/01/2012

L’Australie (-51), continue hélas à perdre des emplois. Au 1^er janvier 2009 ce pays affichait 2 201 salariés(es), au 1^er janvier 2010 1 860 salariées…

C’est la principale usine de l’île Continent: Clayton du secteur automobile AE qui s’est vu vider de son effectif.

Ce génocide des emplois a généré une image catastrophique de Bosch en Australie.

Quasiment tous les autres pays de la zone Asie/Arique/Océanie connaissent une progression des emplois.

On notera l’essor très rapide de l’implantation au Vietnam qui ne date que depuis 2010.

Ce pays devrait assurément continuer à connaître une croissance très forte.

Mais les évolutions d’effectifs les plus fortes se trouvent encore et toujours en Inde et en Chine qui ont gagné respectivement 1 262 et 868 emplois depuis le début de l’année.

Si l’Inde fait encore la course en tête au niveau du nombre de salariés, c’est en excluant ceux employés dans les filiales BSH (électroménager) et ZFLS (colonnes de direction).

En intégrant les effectifs de ces 2 « joints ventures » BSH et ZFLS détenues à 50% par Bosch la Chine affiche 30 308 salariés(es) et l’Inde 25 320.

On signalera également l’existence de sites commerciaux de BSH (électroménager) en Israel (30), en Nouvelle Zélande(11) au Maroc (11).

Ø  Europe: (hors BSH et ZLFS) Evolution depuis le 01/01/2012

Au 1^er juillet 108 140 salariés(es) étaient employés en Allemagne soit 7 de moins qu’au 1^er janvier 2012.

Tous les pays de l’Europe de l’Ouest connaissent relative une stabilité dans leurs effectifs. (Globalement à la baisse. La Suède perd notamment une centaine d’emplois)

Pour la France c’est officiellement -14 mais en réalité c’est beaucoup plus puisqu’il faut intégrer la perte des collègues du freinage d’Angers et d’une bonne partie de Drancy.

Il faudrait remonter « à un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître » pour enregistrer un effectif aussi bas en France !!!

Si la République Tchèque (et en particulier l’usine de Jihlava et la Division DS) recule depuis 2 ans dans ses effectifs, tous les autres pays de l’Europe de l’Est enregistrent des croissances plus ou moins fortes comme la Slovénie (+6), la Slovaquie (+11), la Pologne (+16), la Roumanie (+79), la Russie (+91)...

La Hongrie (+248) continue de croître à une vitesse impressionnante qui l’amène pour la première fois à dépasser la Tchéquie.

Elle talonne désormais la Turquie (+225) qui est désormais la principale implantation de Bosch en Europe après l’Allemagne !!!

Evolution des Effectifs de la Division DC (Bosch Rexroth) depuis le 1er janvier 2012.

Au 1/7/2012, outre 20 000 salariés(es) en Allemagne, Bosch Rexroth c’est

-     En Europe 9 428 personnessoit une progression de 335 salariés(es) depuis le début de l’année.

Cette progression est principalement tirée par… la France + 137.

Ce chiffre résulte pour l’essentiel d’un transfert d’effectif de VxP1 et de RBFR (-139).

Mais les progressions les plus spectaculaires se trouvent en Roumanie et en Turquie.

Il y a seulement 2 ans, ces 2 pays affichaient des effectifs respectifs de 344 (+ 258) et 477 (+518). Considérant les projets d’investissement de la DC dans ces 2 pays, il est vraisemblable que dès la fin de l’année, la Turquie se rapprochera très près de la France.

Et si malheureusement le secteur Pneumatique devait sortir du Groupe Bosch, alors la France rétrogradera sérieusement dans le tableau des effectifs.

  -     Aux Amériques : 3 491 personnes soit une progression de 123 salariés(es) depuis le début de l’année.

Croissance significative des emplois (+131) et de l’activité aux Etats-Unis qui se confirme après une hausse de 233 salariés(es) en 2011.

-     En Asie : 6 308 personnes soit une progression de 103 salariés(es) depuis le 1/1/2012

Paradoxalement Bosch Rexroth est sans doute la Division du Groupe qui a le plus développée ses effectifs sur les 6 premiers mois de l’année et qui affiche à mi-parcours de l’exercice le résultat le plus préoccupant avec la Division DS (injection diesel).

Sa croissance en Chine n’a rien de spectaculaire (ce qui ne l’empêche pas de prendre de la charge de travail à Vénissieux).

Monsieur HANEN avait pronostiqué il y a déjà deux ans, qu’à l’horizon 2015/2020, il y aurait sans doute plus de salariés Bosch Rexroth en Asie qu’en Allemagne !?

Le ralentissement significatif de la Croissance Chinoise semble fort heureusement lui donner tort. (Il n’empêche qu’en 3 ans l’effectif est passé de 2 736 personnes à 4 026 !).

COMMENTAIRE

Le 13 septembre se déroulera à la Schillerhöhe une réunion du bureau restreint du Comité d’Entreprise Européen.

Les sujets de débats pour la France ne manqueront pas. 

-     La situation très préoccupante de l’ex Division CB (freinage traditionnel) qui 8 mois après sa cession se trouve déjà dans une position très critique.

-     Celle inquiétante de la Division CC (freinage ABS/ESP …) qui vient de perdre des clients importants en Allemagne.

-     Celle très délicate de la Division DS (injection diesel) qui pourrait être dans le rouge en fin d’année.

-     Celle bien évidemment de Bosch Rexroth et de la vente probable du secteur Pneumatique…

On pourrait multiplier les Divisions car toutes en ce début Septembre 2012 sont sources d’inquiétudes.

Bien évidemment, la question de la protection des emplois sera la priorité des débats de ce bureau du Comité d’Entreprise Européen.

Annonce de la Fédération Générale des Mines et de la Métallurgie C.F.D.T

Dimanche 2 septembre 2012 à11h30 sur France 3

« Expression directe » consacrée à la reconversion industrielle de Bosch Vénissieux »

Prenez le temps de regarder ce sujet exemplaire de l’action de la C.F.D.T

Angers, Bonneville, Clamart, Drancy, ELM Leblanc, Forbach,Mondeville, Moulins, Rodez, St Ouen, Vénissieux 

Compte rendu de la réunion du 8 février à St Ouen concernant la mise en place d’un Comité de Groupe regroupant la quasi-totalité des entités de BOSCH en France.

Cette notion de Comité de Groupe constitue un déjà très vieux combat de la C.F.D.T.

L’idée est de regrouper au sein d’une instance représentative du personnel l’ensemble des sites et des salariés(es) qui travaillent pour le Groupe BOSCH en France.

L’idée semble simple et logique, mais il aura fallu toute la persévérance de la C.F.D.T pour mettre en place l’embryon d’un comité de Groupe à la fin des années 80.

A l’époque ce Comité de groupe rassemblait RBFR ‘dans sa version « originale » (St Ouen, Rodez, Vénissieux), ainsi que les collègues de  ELM Leblanc et des techniques d’automation de Bonneville.

Après l’acquisition de l’activité freinage d’Allied Signal, puis de Rexroth Mannesmann et enfin de plusieurs sociétés dans le domaine de la thermo-technique (Budérus, Nefit…) ce Comité de Groupe fut démantelé en rattachant ELM Leblanc directement à la Division Thermo-technique et le site Savoyard de Bonneville à la nouvelle Division BOSCH Rexroth.

Ces sociétés n’ayant plus de lien juridique avec Robert BOSCH France, le Comité de Groupe disparaissait et avec lui le seul endroit ou les représentants de tous les sites de Bosch en France pouvaient interpeller la Direction Générale Nationale sur l’activité et les emplois dans notre pays.

Cette dernière conservait paradoxalement la responsabilité sociale et juridique de ce qui pouvait se passer chez BOSCH dans l’hexagone.

La C.F.D.T érigea alors en priorité la nécessité de mettre en place un « supra comité de Groupe » qui réunirait les établissements de R.B.F.R ainsi que tous les sites de sociétés qui étaient directement rattachés à leurs Divisions respectives en Allemagne.

Ce combat de longue haleine, la C.F.D.T l’a mené seule.

Contre des directions de filiales qui se souhaitaient pas avoir de comptes à rendre à une instance pilotée par R.B.F.R et il faut le dire aussi avec le peu d’intérêt des autres organisations syndicales.

La C.F.D.T a néanmoins réussi à mettre en place cette structure originale et extra légale de supra comité de Groupe.

Ce fut une première non seulement dans le Droit Français mais aussi Européen.

Ce Supra Comité de Groupe venait de trouver son rythme de croisière et avait démontré le bien fondé de sa création.

Hélas, ou Heureusement, la Décision du Groupe de faire de faire de R.B.F.R l’actionnaire unique de toutes les sociétés de BOSCH en France (à l’exception d’ETAS et de PAFR, nous y reviendrons plus loin) a mis un terme à cette structure sociale inédite.

Toutes ces sociétés devenant filiales à part entière de R.B.F.R, la Direction a dans l’obligation de remettre en place un Comité de Groupe au sens du Code du Travail.

De cette photographie qui cumule tous les résultats des dernières élections professionnelles de tous les sites de BOSCH en France (voir plus loin) il ressort 2 conclusions essentielles :

Ø   En dépit d’un quasi absence chez Bosch Rexroth (ce qui pourrait être un handicap rédhibitoire) la C.F.D.T se positionne toujours comme la 1^ère organisation syndicale de BOSCH en France.

Ø En second lieu, la C.F.D.T est vraiment la seule organisation syndicale véritablement généraliste et représentative dans les 3 Collèges électoraux (ouvriers/ employés, techniciens / agents de maitrise et ingénieurs et cadres).

Considérant le nombre de salariés et de sociétés intégrant ce Comité de Groupe, le nombre d’élus titulaires devrait être de 18.

Avec ces résultats, la C.F.D.T pourrait donc prétendre à 5 élus, la C.G.T à 5 également, la C.G.C à 4, F.O à 3 et SUD à 1.

La C.F.D.T qui fut moteur de cette négociation a revendiqué la possibilité pour chaque organisation syndicale représentative (les 5 citées ci-dessus) de désigner en sus, un coordinateur national comme dans la précédente structure du supra comité de Groupe.

Cette demande a été acceptée par la Direction.

Afin pouvoir assoir une représentation la plus large possible de tous les sites ou elle est présente (12 sites), la C.F.D.T a demandé la désignation pour chaque organisation syndicale d’élus suppléants égal à la moitié du nombre de leur élus titulaires (arrondi au chiffre supérieur).

Cette revendication, la C.F.D.T en fait un point de blocage.

Si par extraordinaire, la Direction venait à la refuser alors elle devra se présenter à ces réunions comme le         Code du Travail le prévoit avec seulement le chef d’entreprise et 2 collaborateurs … (de grand moments de solitude en perspective !!!)

Les autres organisations syndicales (C.G.C, SUD et F.O) ont timidement soutenu la revendication de la C.F.D.T.

La C.G.T dans un élan ou ne brille pas la moindre espèce de lucidité, a pour sa part déclaré qu’elle ne voyait pas l’intérêt de désigner des suppléants !?

Les autres points donnent lieu à consensus et devraient permettre de faire de ce Comité de Groupe un outil de dialogue et d’échanges sociaux particulièrement performant.

Au minimum, il interviendra 2 réunions par an.

Ces réunions se dérouleront sur 2 jours avec une réunion préparatoire pour l’ensemble des différents élus(es).

La 1^ère en février avant les grandes assemblées du Comité D’entreprise Européen

La seconde à l’automne.

Enfin possibilité de réunions extraordinaires en cas de sujets d’actualité de dimensions Nationales.

A l’identique du Comité Central d’Entreprise, le Comité de Groupe pourra se faire assister d’un expert économique.

Les réunions se dérouleront alternativement sur tous les sites qui seront en capacité d’offrir une salle de réunion suffisamment vaste.

2ème et dernier point de discorde pour la C.F.D.T la non intégration à ce périmètre du Comité de Groupe des sociétés ETAS à Rungis et PAFR à Reischstett

Si la C.F.D.T peut entendre (sans forcément y adhérer) les arguments concernant la société ETAS spécialisée dans l’ingénierie à la raison qu’elle travaille aussi pour des entreprises concurrentes de BOSCH.

Pour cette raison la Direction craint que cela fasse mauvais effet commercial de lui « coller » officiellement le label BOSCH.

En revanche l’argument ne vaut pas pour PAFR. (Les techniques d’emballage)

Ce petit site Alsacien, avec sa section C.F.D.T, s’est battu hélas en vain d’une manière exemplaire parallèlement et aux côtés du site de Vénissieux pour sa survie. (Des salariés de Reichstett avaient rejoints le raid à Vélo réalisé entre Vénissieux et le siège social de Bosch en Allemagne)

Malheureusement ce combat perdu démontre aujourd’hui que tous les arguments développés par l’équipe C.F.D.T de Reichstett étaient fondés.

La « relocalisation  » de la production en Allemagne sur le site de Viersen, n’a non seulement pas amélioré les résultats de cette Division mais elle place même l’avenir de cette activité en danger.

Pour autant, il reste une dizaine de salariés(es) sur le site de Reichstett et la C.F.D.T demande leur intégration dans le périmètre de Robert Bosch France.

COMMENTAIRE

Cette réunion a permis d’espérer la mise en place rapide (en avril ?) de cette structure importante du Comité de Groupe.

Elle a établie aussi clairement la représentativité de chaque organisation syndicale.

C’est un encouragement très fort pour la C.F.D.T a continué à se renforcer et développer son implantation dans les sites ou elle n’est pas (ou plus) représente.

A ce titre, la C.F.D.T est heureuse d’intégrer au sein de son Inter, une nouvelle équipe dans le site de Forbach (centre d’appels avec une centaine de salariés).

La C.F.D.T tiendra d’ailleurs à St Ouen le lundi 14 février sa prochaine réunion d’Inter (regroupement de toutes les équipes C.F.D.T du Groupe).

  INFO COMPLEMENTAIRE SUR PRIME D’ANNIVERSAIRE 125 ANS

  Dans un premier temps la Direction Générale avait envisagé de proratiser cette prime de 43 €uros par année d’ancienneté en fonction du temps de travail de chacun.

Ainsi, les salariés travaillant à temps partiel, à mi temps thérapeutique etc. … auraient vu le montant de cette prime divisé par deux.

Cette  situation était discriminatoire pour de nombreux (ses) salariés(es) car le fondement de cette prime est l’ancienneté ou non la durée du travail.

La Direction Générale a donné acte à la C.F.D.T et cette prime sera identique pour tous quelque soit leur situation.

PS: le lundi 14 Fév. 2011 à Saint Ouen  une réunion sera organisé par CFDT So dans la salle Etoile, toutes les sections CFDT Bosch en France seront présente, avec la participation d'Armin Knust qui est membre du comité central en Allemagne et membre du Conseil de Surveillance de Bosch et Marc Lejon de fédération CFDT.

J'invite les sympathisants CFDT à participer à cette réunion 

Le Supra Comité de Groupe est une instance importante extra légale dont l’existence récente est le fruit de la détermination acharnée de la C.F.D.T depuis des années.

Il s’agit de réunir autour d’une même table des représentants du personnel non seulement de tous les sites de RBFR (qui se retrouve déjà dans le Comité Central d’Entreprise) mais aussi des sociétés filiales comme Bosch Rexroth, la Thermo-technique, les techniques de sécurité, les techniques d’emballage…  

Le Supra Comité de Groupe se réunit deux fois par an.

Ce dernier prend tout son sens et son intérêt puisqu’il est situé à quelques jours de la séance plénière annuelle du Comité d’Entreprise Européen.

Afin de renforcer son rôle et augmenter son audience, et face au nombre actuel réduit des représentants qui ne permet pas la participation de toutes les sociétés du Groupe en France, la C.F.D.T a proposé à l’ensemble des organisations syndicales une déclaration dans laquelle nous demandons la désignation d’élus suppléants et la désignation d’un secrétaire chargé de dynamiser le fonctionnement et l’organisation des réunions.

Cette déclaration a été soutenue par l’ensemble des organisations syndicales et nous avons bon espoir d’être entendu positivement par la Direction Générale qui a bien comprit le rôle important de cette instance puisque au cours de cette réunion, elle a consulté les élus qui la compose sur la prolongation de la convention d’indemnisation du chômage partiel.  

La composition du Comité de Groupe est issue de la représentativité de chaque organisation syndicale au sein de BOSCH en France.

A ce titre la C.F.D.T et la C.G.T disposent de 4 élus.  

Fo en a 3, la C.G.C en a 2 et SUD 1.  

Participent également les coordinateurs Nationaux de chaque organisation syndicale.

  Résultats de BOSCH en France pour 2009

Pour le tableau et les chiffres demande à vos élus et militant CFDT de votre sites.  

F Evolution du chiffre d’affaires.

Pour le tableau demande à vos élus CFDT de site soit regade les panneaux CFDT.

Par rapport à 2007 qui est l’année de référence dans la performance des résultats et de l’activité, le chiffre d’affaires réalisé en France par BOSCH France s’est donc réduit de près d’un tiers !

C’est sensiblement du même ordre que le repli des affaires pour le Groupe au niveau mondial.

Dans le secteur automobile UBK,c’est la Division SG (Starters, Générateurs) qui avec -XX,X% enregistre le repli le plus important. Mais l’activité de cette Division en France est faible

En valeur absolue et au regard de son importance, c’est la Division DS (Injection Diesel) qui marque le recul le plus grave (-XX,X% par rapport à 2008).

En 2007, la Division DS avait enregistré un chiffre d’affaires de X,XXX milliard d’€uros. 

En 2009 ce même chiffre d’affaires n’a été que de XXX millions d’€uros.

La décroissance sur 2 ans atteint donc près de XX% !!! 

Les autres Divisions impliquées industriellement en France (AE et ED) pour Mondeville et (CB et CC) pour les usines du freinage de Drancy, Angers et Moulins, connaissent des replis moins importants avec respectivement -XX,X% et +X,X% pour les 2 premières et -XX% et XX,X% pour les secondes.

Le secteur des biens de consommations (UBG), est celui qui a résisté le mieux à la crise mondiale.

L’outillage électroportatif à perdu en 2009 (-X%) ce qu’il avait encore gagné en 2008 (+X,X%).

La Division Thermo-technique voit ses ventes reculées de -X,X% après une progression plutôt exceptionnelle de +XX,X % en 2008.

Ce recul du chiffre d’affaires est à nuancer en fonction des sociétés qui constituent cette Division en France. ELM Leblanc a plutôt bien résisté et produit un résultat très légèrement positif.

En revanche Géminox, plus spécialisé sur les chaudières au sol et Budérus sur les pompes à chaleur ont souffert beaucoup plus.

D’une manière générale l’activité subit le contre coup de la baisse des crédits d’impôts qui sont passés de XX% en 2008 à XX% en 2009.

Cette tendance devrait se poursuivre puisque ces mêmes crédits d’impôts vont encore se réduire pour atteindre XX% en 2010.

Les techniques de sécurité

(alarmes, vidéo, détecteurs de fumée…) résistent bien puisque après une légère croissance en 2008 (+X,X%), l’évolution reste positive en 2009 (+X,X%).

Enfin l’électroménager (BSH)

reste la valeur « sure » puisque après une croissance de +X,X% en 2008, l’exercice 2009 enregistre une croissance de X,X%.

Le secteur des biens industriels (UBI), est constitué très majoritairement par BOSCH Rexroth et plus faiblement par les Techniques d’Emballages (PA).

Concernant BOSCH Rexroth et après plusieurs années de croissance très fortes encore marquées par une progression de X,X% en 2008, l’activité s’est littéralement effondrée en 2009 avec -XX,X%.

La crise mondiale a touché la Division BOSCH Rexroth plus tardivement que dans le secteur de l’automobile. Mais elle a été d’une violence totale avec un effondrement des commandes les domaines de l’hydraulique mobile (les engins de travaux publics) et l’hydraulique industriel (les grands chantiers).

F Evolution des résultats.

Le résultat net des activités de BOSCH en France montre pour la 2^ème année consécutive des pertes importantes.

Après un bénéfice de XX,X millions d’€uros en 2007 (année record), le résultat avait montré pour la première fois depuis bien longtemps (1993) une perte de XX,X millions d’€uros.

En 2009, la situation se détériore encore pour atteindre une perte de XX,X millions d’€uros.

Ce mauvais résultat aurait pu être encore plus catastrophique si la « maison mère » Allemande n’avait pas injecté XX millions d’€uros dans le résultat au travers de subventions pour baisse de charges de travail.

Au niveau des résultats 2009 du secteur automobile (UBK) des différentes activités industrielles en France, on notera que si Vénissieux perd X,X millions d’€uros, Rodez en abandonne X,X millions d’€uros.

Le secteur freinage traditionnel (Angers, Beauvais, Pont de l’Arche, Drancy) lâche XX,X millions d’€uros.

Seul Mondeville reste un peu la tête hors de l’eau avec un résultat juste à l’équilibre pour les activités ED (électronique de carrosserie) et une perte de X,X millions d’€uros pour les activités de AE (électronique moteur).

Concernant le secteur des biens de Consommation (UBG) le résultat montre un bénéfice de l’ordre de XX,X millions d’€uros.

 Ce résultat positif est principalement assuré par la Thermo-technique et l’Electroménager.

L’outillage électroportatif reste positif avec un bénéfice de X millions d’€uros alors que les techniques de sécurité sont quasiment à l’équilibre.

Concernant le secteur des biens de Productions Industrielles (UBI) c’est BOSCH Rexroth qui « mange la feuille » avec pour la première fois depuis le rachat pas BOSCH une perte de XX,X millions d’€uros.

F Evolution des effectifs.

Fin 2007, nous étions 8 609 à travailler pour BOSCH en France (hors les pré-retraités et départs amiante du freinage).

Fin 2008, nous avons perdu du monde en route pour n’être plus que 8 599.

Fin 2009, il n’y à plus que 6 anonymes pour nous éviter de passer sous la barre des 8 000 (8 006).

Dans cette déconfiture du niveau de l’emploi, c’est le secteur automobile (UBK) qui apporte l’obole la plus importante.

6 079 salariés fin 2007 … 5 570 salariés à fin 2009 !

Toutes les usines perdent des emplois.

Dans cette période de 2 ans, Rodez a perdu 121 emplois, Vénissieux 88, Mondeville 170, le secteur freinage traditionnel 155.

Même le site de Moulins relativement épargné à perdu 21 salariés.

Dans le domaine des biens de consommation (UBG) la perte d’effectif est heureusement moins forte avec 59 emplois perdus en 2 ans.

C’est essentiellement le domaine des techniques de sécurité qui « contribue » à cette perte avec 36 emplois supprimé en 2 ans.

L’outillage électroportatif, l’électroménager et la thermo-technique ayant maintenu pour l’essentiel leurs effectifs.

Dans le domaine des biens de productions industriels (UBI) la perte est plus importante sur un an que par rapport à 2007.

En effet en 2008, l’effectif de ce secteur avait progressé de 67 personnes (chez BOSCH Rexroth).

En revanche en 2009 et toujours chez BOSCH Rexroth, 102 emplois ont été supprimés.

Il faut noter qu’en 2009 les différentes mesures de chômage partiel qui ont été appliquées dans tous les sites de BOSCH ont représenté l’équivalent de 650 emplois temps plein !!!  (Encore faut-il préciser que ce chiffre ne prend pas en compte les milliers d’heures de formation qui ont été organisées dans la plupart des sites impactés par le chômage).

Prévisions de BOSCH en France pour 2010.

Dans le secteur de l’automobile,

pour 2010, la Direction se veut très prudente.

En effet au premier trimestre, le marché français montre une croissance de 40% par rapport à la même période de l’année précédente.

Cette croissance n’est rien au regard de celle affichée par la Chine qui montre une évolution à 3 chiffres supérieure à 100% !!!

Mais cette croissance en France (et en Europe) est tirée par la fin des différentes primes à la casse mises en œuvres par les Gouvernements.

Ainsi, tous les véhicules commandés avant le 31 Décembre et livrés avant le 30 mars bénéficieront encore de ces bonus financiers.

Les constructeurs font donc le maximum pour répondre à la demande avec cette échéance.

Au-delà, de nombreux prévisionnistes tablent sur une rechute du marché de l’automobile qui pourrait conduire au final sur une diminution de la production de 10% sur la totalité de l’année.

Dans le secteur des biens de consommation,

le domaine de la Thermo-technique, en dépit de gains de parts de marché (ELM représente 50% du marché en Région Parisienne) et des difficultés des concurrents (Saunier Duval, Chaffeauto et Mory, Vaillant…) devrait enregistrer un léger repli de son chiffre d’affaires.

Ce léger recul serait du à la diminution continue des crédits d’impôts et à la stagnation des ventes dans le domaine des pompes à chaleur et du solaire thermique (pour les chauffe-eau)

On notera avec satisfaction que la Direction de TT France à réussi à obtenir pour l’usine de Drancy la production de la première chaudière hybride (Gaz associée à une pompe à chaleur).

La production devrait débuter modestement en 2011 avec un volume de X XXX chaudières pour la France et Y YYY pour sur l’ensemble du territoire Européen.

Dans le secteur des biens de Production Industriels,

Les réunions se succèdent à un rythme particulièrement soutenu.

La prochaine n’est pas la moins importante puisqu’il s’agit de la réunion plénière annuelle du Comité d’Entreprise Européen du Groupe BOSCH qui se déroulera les 29 et 30 mars à Absttat.

(Dans la Région de Stuttgart)

Bien évidemment la C.F.D.T porter et faire entendre les inquiétudes et les attentes des salariés des sites Français.

Cette réunion du bureau restreint avait pour mission principale la préparation de la prochaine assemblée générale plénière du Comité Central d’Entreprise qui se déroulera en Avril prochain à Abstatt (50 km de Stuttgart).
Il s’agira déjà de la 11ème session de cette instance importante dont l’organisation et le fonctionnement vont être révisés par une nouvelle Directive Européenne.

Cette nouvelle Directive, qui devrait trouver application lors de prise de la Présidence de la Communauté par la France en juillet 2008, semble aller dans le sens souhaité par la Confédération Européenne des Syndicats en renforçant les prérogatives et les pouvoirs des Comités d’Entreprise Européen.

Nous avons pu également prendre connaissance des résultats du groupe pour l’année 2007. (Les chiffres restent à valider)

Les Résultats du Groupe BOSCH en 2007

 * Ce résultat intègre les activités des sociétés   " joints venture " détenues à 50% par BOSCH. (Ex: BSH électroménager et ZFLS systèmes de Direction …) .
Si l’on neutralise ces sociétés le résultat du « monde BOSCH » (sociétés détenues à 100%) le résultat s’élève à 45,7 milliards d’€uros en progression  de 3,2% par rapport à 2006.
Bien que positive, la progression du chiffre d'affaires 2006/2007 est inférieure à celle de l'ex précédent (+ 5,3%).

Le secteur Automobile: (Divisions UBK) :

Chiffres en millions d’€uros Résultats 2007 Evolution en %

GS (injection essence)                                               4 870   + 5,3 %
DS (injection diesel)                                                    8 918   + 5,6 %
CB (freinage traditionnel)                                           2 579    - 4.2 %
CC (freinage ABS , ESB …)                                       2 860   + 7,9 %
ED (électronique de carrosserie)                              2 628   + 1,8 %
SG (démarreurs, alternateurs)                                  1 408   + 5,9 %
CM (Blaupunkt, autoradios, navigation…)               1 311    - 12 %
AE (électronique moteur, calculateurs, airbags)   4 500   + 5,6 %
AA (Rechange automobile)                                       3 290   - 0,4 %
ZFLS (filiale commune BOSCH/ZFLS)                    1 312   + 12 %
ETAS (conception de logiciels)                                   137    +2,5 %
BEG                                                               49     + 13 %
TOTAL Divisions UBK                                    33 963 + 3,5 %

Concernant les Divisions présentes en France on peut noter :

DS (Rodez, Vénissieux, St Ouen): Après une année 2006 qui aura connu la stagnation de son chiffre d’affaires (+0,5%) la Division « diesel systèmes », l’activité «historique» et la plus importante du Groupe BOSCH, retrouve incontestablement des couleurs.

CB (Angers, Beauvais, Drancy, Pont de l’arche): Les résultats de la Division freinage traditionnel dont l’essentiel de l’activité industrielle se trouve en France et en Espagne (un peu en Pologne et en Italie) sont à nouveau dans le rouge.

CC (Moulins): Le secture de l'ABS et de l'anti-patinage se porte remarquablement bien.
CC L’usine de Moulins profite de cette bonne activité avec un renforcement du SD et un nombre d’intérimaires important.

ED et AE (Mondeville): L’usine Normande a enregistré une bonne nouvelle dans la mesure ou 2 fabrications: l’EBS 1ère génération et des calculateurs pour injection diesel) ne devraient pas être délocalisées à Hatvan en Hongrie. (Sous réserve de gains de rentabilité).

CM Des indications de plus en plus insistantes

(St Ouen): Une nouvelle fois, un résultat désastreux pour Blaupunkt.(et malheureusement fiables) n’hésitent plus à faire état d’une revente de cette activité !?

Les biens de production industrielle: (Divisions UBI)

Chiffres en millions d’€uros

Résultats 2007 Evolution en %

BR (Bosch Rexroth) 5 355 + 8, 7 % 
PA (Machines d’emballage) 888 + 0, 6 % 
TOTAL Divisions UBI 6 243 + 7,5%

BR: Les usines Françaises de Bosch Rexroth profitent (modestement) de la croissance de cette Division.

L’usine de Vénissieux 
ré-internalise des productions qui étaient jusqu’à présent externalisées. Cette situation permet au site de proposer à sa voisine de la Division DS une soixantaine de postes à pourvoir dans le 1er semestre de 2008.

L’usine de Bonneville 
est également bien chargée à la fois sur son activité hydraulique et sur ses produits de la distribution pneumatique. L’effectif de l’usine est en légère progression ce qui constitue une heureuse surprise au regard des inquiétudes sérieuses que nous pouvions avoir sur l’avenir du site.

PA: Le chiffre d’affaires de la Division Machines d’emballages (0,6%) est de retour dans le positif après une baisse sensible lors de l’exercice précédent (-4,80%).

Le petit site de Reischtett (en Alsace) qui produit des machines de conditionnement de bonbons dispose d’une bonne charge de travail et son effectif est stable.

Les biens de consommation : (Divisions UBG)

Chiffres en millions d’€uros

Résultats 2007 Evolution en %

PT (l’outillage électroportatif) 3 124 + 7,9 %
TT (la thermo-technique) 2 800 - 3,0 % 
BSH (l’électroménager) 1 412 + 5,9 % 
ST (Systèmes de sécurité) 4 400 + 5,9 % 
TOTAL Divisions UBG 11 736 + 4,2 %

PT: Les marques BOSCH et Dremel enregistrent de très bonnes performances alors que Skil continue de souffrir.

La Division Outillage électroportatif dont la présence en France se résume désormais aux services commerciaux et SAV de St Ouen continue d’afficher une croissance importante sur un marché très fortement concurrencé.

TT: Principaux responsables de ce recul des ventes, les résultats de Buderus en Allemagne. Ceux d’ELM Leblanc en France

Pour la première fois depuis 3 ans, l’activité Thermotechnique constituée de plusieurs marques Européennes (Buderus, Neffit, Junker, ELM, Géminox, Vulcano…) enregistre un repli de son chiffre d’affaires. (usine de Drancy) sont positifs. Ceux de Géminox (usine de St Thégonnec) sont plus nuancés.

BSH: Les services commerciaux de St Ouen et dans une plus modeste contribution les Comptoirs de ventes au Personnel ne sont pas étrangers à ce succès.

La filiale commune entre BOSCH et SIEMENS affiche cette année encore une progression appréciable de son chiffre d’affaires.

ST: L’activité commerciale Française

Les techniques de sécurité (alarmes, systèmes de vidéo surveillance, détecteurs de fumées…) enregistre une croissance correcte surtout tirée par les ventes dans les régions Asie / Pacifique. (Clamart et Lyon) est soutenue et les équipes souffrent du plan de restructuration qui a supprimé 4 des 6 agences du Territoire.

Les effectifs au 1er janvier 2008

Au 1er janvier 2008 l’effectif mondial du Groupe BOSCH (avec les effectifs des sociétés BSH et ZFLS qui ne sont détenues qu’à 50% par BOSCH) s’élevait à 268 654 salariés (contre 261 246 au 1er janvier de l’année précédente) soit une progression de 2,8%.

Sans BSH et ZFLS, le nombre de salariés s’élève à 242 878 (contre 249 595 l’année précédente)
L’évolution des effectifs dans les pays Européens entre le 1er janvier 2002* et le 1er janvier 2008: Avec les effectifs de BSH et ZFLS.

* En 2002, BOSCH Télécom a été vendu et ses effectifs exclus et ceux de BOSCH Rexroth ont été intégrés.

Avec 112 052 personnes au 1er janvier 2008 contre 101 876 au 1er janvier 2002, l’Allemagne enregistre une hausse de ses effectifs de l’ordre de 10% en 6 ans.

Cette croissance résulte quasi exclusivement du rachat dans la période de la société BUDERUS.
A périmètre comparable, l’Allemagne aurait perdu des emplois.

 Le seul pays Européen (de l’Ouest ou de L’Est) qui perd des emplois sur cette période de 6 ans est: … la France !!! Et nous en perdons même beaucoup !!!

En revanche, des pays comme la Tchéquie, la Turquie et la Hongrie enregistrent des progressions spectaculaires.

Lors de son acquisition par BOSCH en 1993, l’usine de Jilhava comptait 150 salariés… elle en a aujourd’hui 6 200 !

Augmentation également non négligeable des effectifs en Italie, en Grande Bretagne et en Hollande. Mais là aussi, la progression résulte essentiellement d’une croissance externe avec l’achat de sociétés.

L’évolution des effectifs sur le Continent Américain entre le 1er janvier 2002 et le 1er janvier 2008: Avec les effectifs de BSH et ZFLS

Les Etats-Unis continuent à perdre des emplois en dépit de la volonté souvent exprimée par la Direction de gagner des parts de marchés dans ce pays (en particulier en faisant progresser la part du diesel !).

Le Mexique et le Brésil progressent très fortement … Devinez pourquoi ?!

L’évolution des effectifs sur le Continent Asiatique et Africain entre le 1er janvier 2002 et le 1 /janvier/2008: Avec les effectifs de BSH et ZFLS.

Pas besoin de commentaire pour comprendre ce qui est en train de se passer. La Chine devient tout simplement la deuxième implantation industrielle du Groupe BOSCH dans le monde par le nombre d’emplois

.(derrière l’Allemagne).

Et quelque chose nous dit qu’on ne va pas en rester là !

COMMENTAIRE

La prochaine assemblée plénière du Comité d’Entreprise Européen qui se déroulera les 2 et 3 avril prochain doit être déterminante afin que la Direction Générale du Groupe comprenne que nous ne pouvons plus accepter une telle détérioration de l’emploi en France avec des menaces très graves sur la pérennité de certains sites

(Beauvais, Vénissieux, l’activité CM …)

Car aujourd’hui en Europe et dans le monde, seule la France enregistre un déclin rapide de ses effectifs.

Parallèlement notre pays reste une terre de Business providentielle pour le Groupe (4ème marché mondial derrière l’Allemagne, les Etats-Unis et la Chine).

La C.F.D.T entend faire passer un message fort et unanime de toutes les organisations syndicales du Groupe pour dire que nous ne pouvons plus accepter une telle situation.