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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 09:08

CFDTAgir.jpgSt Ouen le 5 décembre 2012

 

Pour une politique salariale 2013…

Équilibrée !

 

NAO.jpg

NAO1Le très tristement célèbre analyste économiste Moody’s qui n’est pas réputé pour ses prises de position très à gauche estime néanmoins  lors de sa conférence annuelle sur les perspectives de l’économie qui s’est déroulé le 30 novembre, que la zone Euro devrait sortir de la récession en 2013 !

Selon cet organisme de cotations le PIB (Produit Intérieur Brut) en Europe devrait être de l’ordre de +0,2%. (Contre -0,5% en 2012)

L’Allemagne devrait tirer vers le haut avec +1,9%.

La France serait au dessus de l’indice moyen Européen avec +0,4%.

L’Espagne et la Grèce resteraient sur des chiffres négatifs respectivement de -1,5% et -4,2%.

Dans le projet de Loi de Finances, le Gouvernement Français se veut plus optimiste avec une croissance du PIB à 0,8% en 2013.

Pour sa part, l’OCDE (Observatoire Français des Conjonctures Economiques) notre pays devait connaître une légère croissance en 2013 passant de 0,2 à 0,3% avant de remonter à 1,3% en 2014.

En 2012, l’inflation en France devrait se situer entre 2 et 2,2%. (Idem en Allemagne)

Pour 2013 et selon différentes sources, cette dernière devrait se situer entre 1,4 et 1,8%.

C’est dans ce contexte qu’un accord vient d’être signé pour relever les minima des Services Automobiles de 1,9% au 1er Mai 2013.

Dans ce contexte également qu’après avoir vu les salaires stagner durant la crise, qu’un accord vient d’être conclu dans le Land du Bade-Wurtemberg (Région de Stuttgart) afin d’accorder une augmentation qui va servir de référence dans tout le pays.

Cette augmentation de 4,3% concernera dans un 1er temps 800 000 métallurgistes.

(Pour la petite histoire, Mme Angela Merkel et son gouvernement, apôtres de l’austérité en Europe se sont offert une hausse de salaires de 5,7%. La première, il est vrai, depuis 12 ans) 

Cet accord limite également le recours aux travailleurs intérimaires en obligeant l’embauche en CDI au-delà d’une période de 2 ans et favorise l’embauche des apprentis. En France, le chiffre d’affaires global de notre Groupe sera sensiblement du même ordre qu’en 2011. Sans l’arrêt de la production de la pompe CP1H à Vénissieux, il est vraisemblable que ce même chiffre d’affaire serait légèrement supérieur à celui de l’exercice précédent.

A l’identique le résultat du Groupe au niveau mondial devrait se situé à un niveau identique de celui de l’année précédente ce qui au final n’est pas une mauvais performance.

En outre la croissance externe de l’Entreprise matérialisée dernièrement par l’acquisition de SPX service ou la création d’u Joint venture avec Knorr et ZF montrent (et c’est heureux) que la disponibilité financière n’est pas affectée par le ralentissement de l’économie mondiale.

C’est donc dans une situation qui est loin d’être catastrophique que s’ouvre ces négociations salariales 2013.

Sur la base de ce constat, la C.F.D.T demande une politique salariale juste et équilibrée qui assure aux salariés(es) du Groupe une amélioration de leur pouvoir d’achats sérieusement mis à mal ces derniers mois.

Contributions de la C.F.D.T

 

  • NAO2.jpgL’accord NAO de R.B.F.R doit servir de base mini aux négociations dans les filiales !

 

De fait depuis bien des années déjà, l’expérience montre que les négociations entamées au sein de R.B.F.R servent sans le dire aux discussions menées ensuite dans les filiales. Afin d’éviter autant faire que possible les mouvements sociaux de ces dernières années qui sont intervenus dans les filiales parce qu’il manquait 0,2 ou 0,3% au regard des N.A.O de R.B.F.R, la C.F.D.T demande que ces dernières soient préalables aux autres négociations et que son résultat serve ouvertement de base minimale à ces discussions dans les filiales.

En outre la situation des sites de Vénissieux 1 et 2, dans lequels cohabitent désormais dans de mêmes services des salariés(es) issus de 3 sociétés distinctes imposent cette harmonisation salariale !

 

  • La mise en place d’une prime correspondant à la performance mondiale du Groupe Bosch !

 

Le Groupe entend harmoniser partout dans le Monde la structuration de la rémunération des salariés(es). 

Tout en haut de cette structure se situera une gratification liée à la performance planétaire de l’entreprise.

La C.F.D.T avait demandé et obtenu sur le principe de la Direction du Groupe en France que la France soit la première à mettre en œuvre une telle prime.

Nous demandons donc confirmation de cet accord de principe et que cette gratification sur le résultat de Bosch en 2012 soit adossé à la prime d’intéressement qui sera versé en 2013.

 

  • Une augmentation Générale qui assure à chacun une progression de son pouvoir d’achat ! 

NAO3.jpgAu regard des performances de l’entreprise et du contexte économique et social, décrit en présentation, la C.F.D.T revendique une augmentation générale qui s’adresserait à tous les salariés(es) (Y compris cadres SL) de 3,5%.(Hors augmentations individuelles et promotions).

 

Toutes les primes rattachées au salaire doivent connaître la même revalorisation.


  • Une enveloppe conséquente pour les augmentations spécifiques qui répondent véritablement au besoin de chaque site !

La C.F.D.T plaide en faveur d’une véritable enveloppe conséquente pour chaque site qui offre aux partenaires sociaux une vrai marge de discussion afin de répondre aux priorités locales. Ses priorités locales pouvant être aussi diverses que différentes d’un établissement à un autre (Augmentations individuelles ou promotionnelles, Spécifiques en direction de populations prioritaires : jeunes embauchés, personnel féminin, bas salaires, rattrapage de salariés(es) « oubliés », élus(es) du personnel etc… etc…)

 

  • Une harmonisation et une amélioration: des conditions d’ancienneté, de travail posté, d’astreinte, de jubilés, d’intéressement, de transport, d’évènements familiaux, de participation de l’employeur dans la restauration collective, de budgets accordés au C.E …

NAO4.jpgLa C.F.D.T souhaite une harmonisation par le haut de ces différentes conditions de travail.

Concernant l’intéressement, la C.F.D.T demande le retrait du critère correspondant au nombre d’accident du travail. Il a hélas démontré son inutilité la plus totale pour influencer le taux de fréquence et de gravité de ces accidents du travail.

La meilleure réponse en la matière restant pour toujours la prévention !

 

  • Un effort réparti de la hausse de la protection sociale santé et une amélioration du fonctionnement de  la couverture prévoyance. 

 

Concernant la couverture santé, la C.F.D.T demande que la hausse prévisible des cotisations liée tant à l’augmentation du PMSS (Plafond Mensuel de Sécurité Social) tant à la situation déficitaire de certains régimes soit assumée à raison d’un 1/3 par les salariés(es) et 2/3 par l’entreprise.

Concernant la couverture prévoyance, la C.F.D.T ne peut que relever la persistance et la récurrence de graves disfonctionnements ou retards concernant le déclenchement et la mise en œuvre de la garantie de maintien de salaire.

  • La fin de la désertification industrielle du Groupe Bosch en France et la conclusion d’un pacte de survie pour les sites encore existants !

NAO5.jpgLe chiffre de 8 200 salariés(es) en France affiché dans le hall d’entrée de St Ouen ou dans différentes brochures « publicitaires » est malheureusement … pompeux 

  Pour sauvegarder une apparence qui ne peut tromper que les personnes de l’extérieur, ce chiffre intègre les effectifs des joint-ventures BSH électroménager et ZF, sociétés juridiquement distinctes et pour lesquelles Bosch n’assument aucune responsabilité sociale.

 

En réalité de chiffre d’emplois assurés par Bosch en France se situe à 6 674 … personnes.

Bien loin des 11 000 salariés(es) atteint en 2002, il y a tous justes dix ans.

Avec le départ probable prochain (au 2ème trimestre 2013 ?) de 360 collègues dans le cadre de la cession de l’activité pneumatique de Bosch Rexroth (que ne compensera pas l’arrivée de 150 salariés(es) de SPX), la France qui a perdu depuis longtemps sa place de 1ère implantation Européenne du Groupe, devrait se trouver en 5 ou 6ème place au niveau de l’Espagne et l’Italie.

La C.F.D.T demande donc un moratoire sur la destruction des emplois dans notre pays  et l’embauche des travailleurs intérimaires encore présents sur certains sites.

 

  • La mise en place négociée site par site d’un plan de sécurisation des emplois en cas de difficultés et récessions économiques.

 

 

La C.F.D.T souhaite l’ouverture de négociations site par site, visant à mettre en place à l’identique de ce qui existe dans les usine Allemandes, d’outils flexibles dans l’organisation du temps de travail permettant de garantir le maintien des emplois dans les périodes de très faibles activités ou de graves crises économiques.

  •   Les nouvelles menaces sérieuses pour le site de Vénissieux.

 

 

Le 17 décembre, une réunion du Conseil de surveillance devrait prendre des décisions stratégiques concernant les conditions de la poursuite de l’activité photovoltaïque chez Bosch.

Les inquiétudes étant particulièrement fortes, les C.E d’Arnstadt et de Vénissieux on écrit au Vice Président du Conseil de Surveillance. (Voir courrier ci-joint) 

La C .F.D.T demande à la Direction Générale de soutenir cette démarche et d’intervenir également préventivement auprès du Directoire du Groupe.

 

  • Une plus juste utilisation des contrats en alternance et d’apprentissage et des perspectives d’embauches à l’issue de leur période de formation.

 

Le constat s’impose … Dans beaucoup de services, de très nombreux emplois permanents sont occupés en réalité par de jeunes stagiaires ou apprentis qui se succèdent sur les postes sans jamais trouver propositions d’emplois en CDI à l’ultime extrémité possible de reconduction de leurs missions.

Pour la C.F.D.T cette situation n’est plus acceptable et nous rejetons le chantage qui consiste à dire « que si l’on se plaint de cette situation, l’entreprise ne prendra plus de stagiaires ! »

 

  • Une formation professionnelle plus équitable et qui prépare toutes les catégories de salariés(es) aux enjeux des inévitables mutations et reconversions industrielles.

 

 

Aujourd’hui encore, l’essentiel des budgets consacrés à la formation professionnelle sont inéquitablement répartis entre les catégories professionnelles.

Au regard des enjeux de mutations industrielles démontrées par la reconversion industrielle du site de Vénissieux, une plus juste répartition de ces budgets s’impose.

En outre, il devient urgent d’opérer un examen sérieux des populations systématiquement «oubliées» lors des revalorisations individuelles/promotionnelles.

Entrer comme OS ou P1 dans une usine de Production de Bosch et en sortir comme tel 30 ou 40 années plus tard est proprement insoutenable !!!

C’est pourtant encore malheureusement le cas pour de nombreux collègues dont on peut comprendre l’amertume lorsqu’elle ne se mue pas en colère.

La C.F.D.T demande un examen sérieux de ces situations qui relève le plus souvent d’antécédents très anciens pour lesquels il y a prescriptions depuis bien longtemps et qui confinent le salarié(e) concerné à « l’oubli » perpétuel.

 

  • Mais encore …

 

- Que les heures de DIF puissent être consacrées aux formations économiques et syndicales.

- Que des panneaux photovoltaïques soient installés sur tous les parkings réservés au personnel dans tous les sites de France.

- Participation de l’employeur aux chèques CESU.NAO6.jpg

- Que le 13ème mois puisse se convertir partiellement ou en totalité en jours de congés.

- Mise en place d’un abondement de l’employeur dans les Plans d’Epargne Entreprise.

- Que la journée de solidarité soit prise en charge par l’employeur.

- A l’image de Vénissieux, ouverture de véritables comptoirs de ventes au personnel dans tous les sites.

- Mise en place d’un système de préretraite à 55 ans pour celles et ceux ayant commencé à travailler jeune (à 18 ou 19 ans).


 



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