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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 14:09

CFDT RBfranceEn dépit des très mauvaises nouvelles de vendredi et en particulier le retrait du consortium SOLCOOP, la C.F.D.T continue à soutenir le processus de reprise enclenché avec la Société SILLIA !

 

 L’entreprise et ses dirigeants sont sérieux et le concept industriel proposé reste crédible !

Nous sommes en contacts réguliers avec M. Bruno CASSIN, le PDG de SILLIA.

Ce dernier nous a réaffirmé sa volonté de maintenir sa proposition de reprise.

Il sera en réunion ce mardi 15 octobre à St Ouen avec la Direction Générale de Robert Bosch France afin d’envisager la suite à donner après le retrait du Consortium SOLCOOP.

Les sections C.F.D.T du Groupe ELVIA et de Vénissieux sont en contacts réguliers. (Nos collègues nous rendront visite le mercredi 23 octobre si bien évidemment la reprise par SILLIA est toujours d’actualité).

Les informations qu’ils nous ont données confirment pleinement ce jugement positif sur SILLIA / ELVIA et sa Direction.

  Pour autant nous ne devons pas et ne pouvons pas exclure l’éventualité d’un échec de ce processus de reprise.

Dès  lors, il est impératif de disposer d’un « plan B » et d’avoir une alternative pour toutes celles et tous ceux qui veulent et ont besoin de continuer à travailler dans cette usine.

La ré-industrialisation par Bosch apparaît bien incertaine.

A la date d’aujourd’hui absolument rien n’est prévu pour Vx !

Pour autant, effectivement, le Groupe recense actuellement toutes les fabrications en fin de vie en Allemagne destinées à être délocalisées dans un pays low cost (à faibles coûts de main d’œuvre).

Si bien évidemment la C.F.D.T est favorable à un transfert de production (à la condition qu’elle ne se fasse pas au détriment de l’emploi sur un autre site) la C.F.D.T n’est pas favorable à ce que l’on jette à la ferraille notre outil industriel (qui est notre «trésor de guerre» et notre meilleur atout) pour le remplacer par de vieilles machines qui occuperont de 30 à 80 personnes maxi pour une durée limitée.

 

La C.F.D.T plaidera en priorité pour une autre alternative !

 

Elle n’est pas encore à ce jour d’actualité. Mais elle peut néanmoins devenir une réalité dans 2 à 3 semaines maximum si la reprise n’était pas formalisée.

 

Il est donc essentiel pour la C.F.D.T de pouvoir proposer cette alternative si nous devions être placés devant une telle situation dramatique.

 

Si en dépit de nos efforts et de notre volonté, le plan de reprise ne devait pas aboutir, alors la C.F.D.T proposerait à celles et à ceux qui le souhaiterait la constitution d’une SCOP (Société COopératives et Participatives) pour notre activité photovoltaïque.

Les SCOP connaissent un développement régulier en France.

En 2008, leur nombre était de 1 883 et les salariés(es) 40 922.

En 2012, elles sont 2 165 et 43 860 salariés(es) !

 

On trouve des SCOP de toutes dimensions de moins de 10 personnes à plus de 1000 salariés(es).

Si comme pour l’ensemble des entreprises Françaises les sociétés coopératives de moins de 10 salariés sont les plus nombreuses, elles regroupent seulement 11% des emplois contre 57% pour les coopératives de plus de 50 salariés(es).

On trouve des SCOP dans tous les secteurs de l’économie. (36% dans les services, 25% dans le BTP, 18% dans l’industrie …)

Le taux de pérennité à 3 ans des SCOP est égal à 82,5% contre 66% pour l’ensemble des entreprises Françaises.

A 5 ans ce taux est de 66,1% contre 50% en France.

22,6% des SCOP ont plus de 20 ans d’ancienneté contre 18,2% de l’ensemble des entreprises françaises.

  Ces quelques informations préalables pour montrer qu’une SCOP ça existe, ça marche, c’est rentable et c’est durable !

 

L’ébauche du projet:

 

 

- Cession par Bosch des équipements, machines et de tous les différents stocks à la SCOP pour l’€uro symbolique.

 

- Location des bâtiments gratuite durant une période de 3 années.

 

- Après versements des indemnités de licenciements issues du PSE, versement d’une prime de création d’entreprise de 37 000 €uros (ou plus selon PSE).

C’est cette prime uniquement qui sert d’apport pour chaque salarié désirant adhérer à la SCOP.

 

- Abondement de 50% de Bosch sur le capital social ainsi collecté.

 

- Caution de Bosch pour les emprunts bancaires nécessaires au lancement de l’activité.

 

- Soutiens techniques et financiers de Bosch durant les 3 premières années de fonctionnement de la SCOP. (Notamment si périodes de faibles activités).

 

- Supports financier et technique du groupe Bosch au lancement du projet (besoin de temps)

 

- L’ossature de la Direction reste à bord (économique, technique, commerciale) Elle serait confirmée lors de la 1ère assemblée Générale de la SCOP.

 

- Si des postes essentiels au fonctionnement de la SCOP ne sont pas couverts en interne, propositions faites à des collègues d’Arnstadt possédant le profil.

Bosch prenant en charge les indemnités prévues dans le PSE pour la mobilité, le déménagement, les cours de langue...

 

- Soutien du cabinet SYNDEX dont une spécialité est l’accompagnement au montage des projets de SCOP (prit en charge par Bosch)

 

- Soutien De l’Union Régionale des SCOP.

 

- Soutien des Pouvoirs Publics et en particulier du Ministère de l’économie Solidaire et de M. Benoit Hamon.

 

- Comme toutes les SCOP, dispense du versement de la Taxe Professionnelle.

- Accès prioritaire aux appels d’offres.

 

 

Cette proposition de SCOP n’est pas contradictoire et ne s’oppose pas à la venue d’une fabrication complémentaire par Bosch mais c’est la solution alternative que va développer la C.F.D.T dans les prochains jours.

La C.F.D.T invite l’ensemble des salariés(es) à une Assemblée Générale le mardi 15 octobre 2013

 

Cette Assemblée Générale aura un double objet :

1°/ Faire le point sur la situation

2°/ Présenter ce qu’est une SCOP, sa création, son fonctionnement.

Pour se faire nous bénéficierons de l’apport de Gilles VERON qui est spécialiste des SCOP au sein de SYNDEX.

Vous trouverez ci-dessous, le message adressé au secrétaire du C.E par M. Thierry LEPERCQ, Président de «Solaire Direct», principale acteur à l’initiative de la création du Consortium SOLCOOP et initiateur du projet industriel SILLIA/Bosch Vénissieux.

 

Ce message éclaire la décision de retrait de SOLCOOP

 

C’est M. LEPERCQ qui parle.

 

  • Le 12 septembre je reçois un coup de téléphone d'un conseiller du Ministre du Redressement Productif m'informant qu'une délégation de la CFDT Bosch Vénissieux sera reçue le lundi 16 septembre par le Ministre de l'Energie, M. Martin, en vue, je cite "de faire un certain nombre d'annonces à cette délégation pour s'assurer que celle-ci renonce à son projet de perturber l'intervention présidentielle du 20 septembre dans le cadre de la Conférence Environnementale, notamment en s'interposant devant les caméras de télévision". La réception de votre délégation à l'Elysée immédiatement avant la dite Conférence avait de toute évidence le même objectif.
  • Le 2 octobre nous présentons le projet Sillia/Vénissieux au consortium xGWc, autrement appelé "Airbus du solaire", (projet franco-germano-suisse de production de 1 GW de cellules photovoltaïques en Alsace sur la base de la technologie française de l'hétérojonction), composé du CEA/INES, Fraunhofer (l'équivalent allemand du CNRS) et CESM (l'équivalent suisse). Réception enthousiaste, le projet Sillia/Vénissieux étant considéré (à juste titre) comme extrêmement complémentaire (cellules d'un côté, modules de l'autre) ;
  •  Le 8 octobre nous finalisons notre plan industriel avec Sillia qui montre que nous pouvons faire de Bosch-Vénissieux, grâce au mécanisme d'intégration amont/aval conçu par Solcoop pour optimiser les processus et minimiser les coûts, un site au meilleur niveau de compétitivité européen pour la production de modules photovoltaïques.
  • Le 9 octobre nous sommes informés par les conseillers des ministres que notre projet et le dispositif tarifaire demandé sont rejetés pour deux raisons : L'administration ne croit pas que la production de cellules et de modules photovoltaïques puisse être sérieusement envisagée en France au motif qu'il s'agit d'une "industrie de commodité" (motif qu'éclaire la position du groupe Total relatée ci-après) et qu’il n'est pas envisageable de préempter les décisions qui seront prises en 2014 dans le cadre de la loi sur la transition énergétique en laissant supposer que le solaire pourrait avoir autre chose qu'une place symbolique (motif qu'éclaire la position du groupe GDF Suez relatée ci-après).
  •   Le 10 octobre, informés de la décision gouvernementale sur Sillia/Vénissieux les membres français, allemands et suisses du consortium xGWc expriment leur consternation, y voyant un présage très néfaste pour leur propre projet de relance pan-européenne de l'industrie photovoltaïque.

Ces décisions sont à mettre en regard avec les prises de position de certains énergéticiens, si puissants qu'ils déterminent en fait la politique de notre pays, et qui semblent très soucieux de faire en sorte que la France reste sous la coupe de nos principaux fournisseurs de gaz à l’étranger:

  • Le 2 octobre un haut représentant du groupe Total, face à la présentation du projet xGWC par la patron du Fraunhofer, lui confirme publiquement lors de la conférence EU PVSEC à Paris (une centaine de personnes présentes) que son groupe "ne croit pas à la production industrielle en France et mise sur ses propres usines photovoltaïques en Asie". Visiblement produire de l’électricité compétitive (moins de 100 €/MWh) avec des produits "Made in France" est vu comme une concurrence insupportable face au modèle de dépendance énergétique et stratégique sur lequel est fondé la stratégie de son groupe.
  • Le 11 octobre le président du groupe GDF Suez organise une conférence de presse au cours de laquelle il recommande la révision des dispositifs relatifs aux énergies renouvelables compétitives (photovoltaïque et éolien terrestre) au motif qu'elles concurrencent le gaz importé par son entreprise et d'autres grands groupes européens, et demande la concentration des aides publiques sur les filières les plus onéreuses (éolien offshore et hydrolien), qui ne représentent pas de concurrence sérieuse pour le gaz importé. Le consommateur français d'électricité appréciera qu'on veuille ainsi accélérer la hausse de ses factures alors qu'elles pourraient être contenues grâce aux énergies renouvelables les plus compétitives.

Le 12 octobre le gouvernement britannique annonce son intention de confier à un consortium franco-chinois conduit par EDF et bénéficiant de différents dispositifs assurantiels mis en place par le gouvernement français, la construction d'une nouvelle centrale nucléaire (EPR) pour 16,5 milliards d'euros en échange d'un tarif d'achat proche de 109 €/MWh, soit 10% de plus que le tarif demandé par Sillia/Solcoop.

Le solaire "Made in France" moins cher que le nucléaire: c'est insupportable !

 

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